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Le développement au profit des pauvres

Synthèse par Vario Sérant

P-au-P., 17 mars. 03 [AlterPresse] --- Le dernier bulletin du Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFAP), consacré à l’état de la population mondiale en 2002, dresse non seulement un constat, mais analyse les redoutables obstacles au progrès vers les Objectifs de Développement pour le Millénaire (MDG). Le document, obtenu par AlterPresse, fonde ses analyses sur les résultats des conférences internationales des années 90, du Sommet du Millénaire de 2000 et de la conférence internationale sur le financement du développement de 2002, qui se sont accordés sur une série d’objectifs visant à réduire la pauvreté de moitié d’ici 2015.

Le bulletin relève une progression lente, mais inégalement réparti, du produit intérieur brut par habitant (PIB) de 1,60% dans les pays en voie de développement, au cours des années 90. « Le nombre de personnes (3 milliards), qui vivent avec 2 dollars par jour au moins encore est égal au nombre de celles dont la population mondiale s’est accrue depuis 1960 ».

Le document rappelle les huit objectifs de développement pour le millénaire, à savoir : l’élimination de l’extrême pauvreté et de la faim, l’instauration de l’enseignement primaire pour tous, la promotion de l’égalité entre les sexes et l’affranchissement des femmes, la réduction de la mortalité infantile, l’amélioration de la santé maternelle, la lutte contre le VIH-sida, la tuberculose, le paludisme et d’autres maladies, la garantie de la viabilité écologique et la mise en place d’un partenariat mondial pour le développement.

Selon l’UNFPA, une croissance économique d’ensemble ne suffit pas à faire baisser de moitié le nombre de pauvres d’ici 2015. Le rapport préconise de préférence l’orientation des activités de développement au profit des pauvres et la prise en compte du contexte de la pauvreté, au-delà des forces du marché, en vue de la création d’un environnement international propice au développement.

Les autres recommandations concernent notamment le « ciblage » de l’aide en direction des pauvres, la prise en considération de leur voix dans la définition des politiques et programmes qui les touchent, une coopération plus étroite entre les gouvernements, les communautés, le secteur privé et la communauté internationale en vue d’une meilleure utilisation des ressources internes et externes limitées et de l’exploitation d’un avantage comparatif.

Le bulletin exhorte enfin les donateurs à encourager le partenariat entre gouvernements et ONG, en se souciant particulièrement d’intégrer les vues des pauvres dans la conception, l’exécution et le suivi des programmes. « Cette approche participative permet une rétroaction sur les priorités et le processus. [vs apr 17/03/03 21:28]