P-au-P., 1 mars. 06 [AlterPresse] --- Le carnaval s’est encore une fois confirmé comme la plus grande fête populaire haïtienne.
Ils étaient des centaines de milliers de personnes à défiler pendant les
trois jours gras, du 26 février à la matinée du 1er mars, avec en toile de fond les meringues de leurs groupes favoris.
La police n’a pas encore fourni de bilan exhaustif pour les trois jours
gras. Certaines sources font état de 2 morts, d’autres de 3 morts et plusieurs centaines de blessés.
Une vingtaine de chars musicaux dont des ténors et une quinzaine de bandes à
pied étaient au rendez-vous de ces festivités cette année.
A part quelques problèmes récurrents liés notamment au respect de l’horaire
prévu pour l’ébranlement du cortège et à la sonorisation défaillante pour
certains groupes électroniques, on n’a pas eu à relever de difficultés
majeures sur le plan de l’organisation.
Renforçant la tendance amorcée lors des festivités de l’année dernière, les
organisateurs ont apporté de nouvelles touches au niveau des couleurs et de
l’encrage local. Le thème choisi par le Ministère de la culture et de la
communication en disait déjà long : « Ochan pou Kilti Lakay » (hommage à la
culture nationale).
Le choix des chars allégoriques répondait à cette dynamique en mettant en
valeur des pratiques ou créations typiques haïtiennes comme par exemple ce
char montrant un tap-tap, véhicule de transport populaire haïtien par
excellence.
Le défilé a été également agrémenté de nombreux déguisements rappelant des
temps forts de l’histoire haïtienne et universelle. Des accoutrements nous
plongeant dans l’univers animalier haïtien ont été également remarqués.
Au dernier jour gras, la grande attraction a été le mégastar
haïtiano-américan Wyclef Jean dont le char a d’ailleurs clôturé le défilé ce
mercredi matin.
Accompagné de plusieurs journalistes étrangers, Wyclef voulait tenir sa
promesse de transporter sur son char un lion venu d’Afrique. Un exercice
rendu difficile par la fièvre provoquée parmi les carnavaliers par la simple
annonce de la présence du fauve.
La cage qui renfermait vraisemblablement le lion était fixée à l’arrière du
char. Plusieurs appels en direction de la foule agglutinée autour du char
pour lui demander de dégager un peu aux fins de hisser la cage sur le camion
étaient restés vains. [vs gp apr 01/03/2006 14:00]