P-au-P, 27 févr. 06 [AlterPresse] --- Les Haïtiens ont participé massivement, dimanche soir (26 février 2006), à l’ouverture du carnaval 2006, qui a fait une centaine de blessés légers, selon la police.
Enfants, jeunes et moins jeunes, des dizaines de milliers de personnes se sont donné rendez-vous dans les rues de Port-au-Prince pour se défouler dans le cadre de cette première journée de réjouissance populaire, a constaté AlterPresse.
Montés sur des chars, des groupes musicaux de toutes tendances confondues (Konpa, Racine, Rap, Hip hop) ont créé l’ambiance.
Des chars allégoriques de la présidence, de la primature, des différents ministères ainsi que d’autres institutions publiques ont également défilé dans le cadre de ces festivités.
Des ténors de la musique haïtienne, dont T-Vice, Djakout Mizik Mizik, King Posse, et Racine Mapou ont attiré la grande foule. D’autres jeunes formations comme Take off, Kreyòl La, Dega, Brothers Posse ont aussi électrisé les carnavaliers.
Moins performants, d’autres groupes comme Legend, Kanpèch, Mass Konpa de Gracia Delva, doivent profiter des deux jours gras restant pour convaincre le public.
Certains poids lourds de la musique haïtienne, entre autres, Sweet Micky, Mizik Mizik, ont brillé par leur absence en dépit du fait que leurs meringues carnavalesque 2006 soient en rotation sur la bande FM depuis tantôt un mois.
22 chars musicaux, 15 bandes à pied et 3000 autres intervenants animent cette année le carnaval haitien.
Le rappeur haïtien de renommée internationale, Wyclef Jean, doit faire ses preuves avec sa toute première participation au carnaval le 28 février avec sa meringue intitulée « Van Viré » (Le vent a changé).
Les stations de radio haïtiennes et les chaînes de télévisions locales retransmettent en direct les festivités carnavalesques.
Le carnaval est l’occasion pour diverses institutions de promouvoir un comportement responsable. Certaines font passer des messages contre la violence et d’autres sensibilisent la population sur les méfaits de la pandémie du Sida.
Les agents de différentes unités de la Police Nationale d’Haïti (PNH), aidés par des soldats onusiens, assurent la sécurité des carnavaliers.
De leur côté, les secouristes de la Croix-Rouge Haïtienne maitiennent plusieurs postes de premiers soins. [do apr 27/02/2006 11 :45]