P-au-P., 23 févr. 06 [AlterPresse] --- Le président élu d’Haiti, René Préval, effectuera le 2 mars prochain, en République Dominicaine, sa première visite à l’étranger, selon des informations diffusées par la presse dominicaine.
Preval, qui prévoit d’arriver dans la matinée du 2 mars à Santo Domingo, doit passer 30 heures en territoire voisin, indique le quotidien El Nacional.
Le président élu haïtien dirigera une délégation de huit à dix personnes, dont des membres du patronat haïtien et Robert Manuel, présenté comme son chef de cabinet par le journal dominicain, qui cite des sources proches de l’équipe de Preval.
L’élu haïtien aura un déjeuner de travail avec le chef d’Etat dominicain Leonel Fernández au palais présidentiel. Préalablement, il rencontrera le ministre dominicain des affaires étrangères, Carlos Morales Troncoso, en compagnie de l’ambassadeur haitien à Santo Domingo, Fritz Cinéas, et l’ambassadeur dominicain à Port-au-Prince, Joes Serulle Ramia.
Le 2 mars dans l’après-midi Préval s’entretiendra avec une délégation d’étudiants haitiens et dans la matinée du 3 mars il recevra des représentants du patronat dominicain.
Avant de laisser Santo Domingo le 3 mars, Préval s’adressera à la presse dominicaine.
Il n’a pas été possible de confirmer cet agenda à Port-au-Prince.
« On prépare un programme assez vaste pour que le séjour de Préval soit le plus agréable possible et qu’il puisse se réunir avec ses compatriotes », a indiqué Jose Serulle, la semaine dernière, au quotidien El Nacional.
René Preval estime que les gouvernements haitien et dominicain doivent faire un effort de compréhension mutuelle et avoir de bonnes relations qui permettent aux deux pays de croître ensemble, selon des déclarations rapportées par Diario Libre.
Parmi les éventuels sujets de discussions entre René Préval et le chef d’Etat dominicain, figure le problème migratoire.
Une visite de Fernandez à Port-au-Prince a été violemment perturbée le 12 décembre 2005. Des manifestants, en majorité des étudiants, protestaient contre les violences répétées dont faisaient l’objet les migrants haïtiens de la part des dominicains.
Les administrations Préval et Fernandez avaient signé en 1999 un protocole d’accord sur les mécanismes de rapatriements aux termes duquel elles avaient pris divers engagements visant à protéger les droits des personnes en cours de rapatriement.
La signature de ce protocole n’avait pas pour autant fait cesser les déportations abusives et massives. [gp apr 27/02/2006 12:00]
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