P-au-P., 23 févr. 06 [AlterPresse] --- Le Conseil Electoral Provisoire (CEP) a fait savoir ce 23 février qu’aucun candidat au sénat ne sera élu au premier tour.
Le mode de calcul adopté ne permet pas qu’un candidat soit élu au premier tour du scrutin sénatorial, chaque bulletin comptant pour 3 voix, indique le secrétaire général du CEP, Rosemond Pradel. « Aucun prétendant ne pourra obtenir la majorité absolue des voix » précise-t-il.
Des résultats partiels pour les sénatoriales ont déjà été communiqués. A présent, l’ensemble des procès verbaux pour les législatives a été traité, selon le président du CEP, Max Mathurin. Mais aucune date n’est annoncée pour la publication des résultats définitifs.
Un deuxième tour était initialement prévu pour le 19 mars prochain, mais il pourrait être reporté, selon des prévisions de Rosemond Pradel. « Il y a un ensemble de dispositions à prendre, allant de la contestation des résultats jusqu’à la fabrication des nouveaux bulletins et tout cela nécessite du temps », explique Pradel.
En ce qui concerne le cas de Mirlande Manigat, candidate au sénat du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP) qui s’est retiré de la course, le CEP affirme n’avoir reçu aucune lettre formelle de retrait de candidature. Il indique que les résultats définitifs du premier tour mentionneront le score de Mirlande Manigat.
Au centre de tabulation, les opérateurs paraissent très motivés, selon un constat effectué par AlterPresse. Ce qui laisse augurer que les résultats définitifs des législatives ne devraient pas tarder.
La commission mise en place pour suppléer à l’absence du directeur général du CEP, Jacques Bernard, est à pied d’œuvre pour faire aboutir le processus de comptage des voix en faveur des différents candidats aux législatives.
Trois conseillers intègrent cette commission. Il s’agit de François Benoît, responsable du centre de tabulation, Rosemond Pradel, responsable des opérations électorales et Pierre Richard Duchemin, responsable des communications dans le bureau de traitement des données.
Le directeur général est toujours aux Etats-Unis et son voyage ne serait pas définitif, selon le premier ministre Gérard Latortue.
Avant son départ, Jacques Bernard dénonçait des agressions verbales de la part des conseillers Patrick Féquierre et Pierre Richard Duchemin. Il craignait pour sa vie, après le saccage de sa ferme à Tomazeau (Nord-est de la capitale). [lf gp apr 24/02/06 08:00]