P-au-P., 22 févr. 06 [AlterPresse] --- Le président élu d’Haiti, René Préval, a affirmé, lors de sa première conférence de presse ce 22 février, que le retour en Haiti de l’ex président Jean Bertrand Aristide ne relève que de l’intéressé, actuellement réfugié en Afrique du Sud.
Préval rappelle que la constitution haïtienne bannit l’exil, reprenant ainsi les réponses auxquelles il avait habitué les journalistes durant la campagne électorale.
« Ma position est simple (...) la constitution stipule qu’aucun Haitien n’a besoin de visa pour laisser Haiti ou revenir dans le pays », déclare-t-il. « Pour le reste, à savoir si (Aristide) fera de la politique ou s’il va travailler dans l’éducation, il faut poser la question à Aristide, pas à moi », ajoute-t-il.
L’ex président Aristide a réitéré ce 22 février à Pretoria (Afrique du Sud) son désir de revenir en Haiti. Il a même fait savoir que le peuple haïtien a voté Préval pour assurer son propre retour.
« Le vote accordé à Préval a été un vote en ma faveur. Les gens ont clairement affirmé qu’ils ont voté en ce sens pour assurer mon retour », a déclaré Aristide dans une interview à plusieurs agences internationales.
“En tant que citoyen haïtien, j’ai le droit de revenir en Haiti†, a affirmé Aristide, soulignant qu’à son retour il ne fera pas de politique.
Aristide a laissé Haiti le 29 février 2004, suite à la chute de son gouvernement. Il a été accueilli en République Centrafricaine, puis en Jamaique, avant de trouver asile en Afrique du Sud.
Concernant la situation sécuritaire en Haiti, particulièrement à Cité Soleil, le plus grand bidonville de Port-au-Prince, René Préval a fait savoir que cette question doit être adressée sous divers aspects, soulignant qu’elle ne peut pas être résolue de manière seulement militaire.
“Je suis convaincu que (le problème de Cité Soleil) ne peut être résolu de manière militaire†, soutient Préval. Il évoque un ensemble d’aspects à prendre en compte dont les dimensions sociale, économique, criminelle et de réinsertion des individus armés. “C’est dans le concret que nous pouvons aborder ce problème†, estime-t-il. [fl gp apr 22/02/2006 16:00]