P-au-P., 21 févr. 06 [AlterPresse] --- René Préval, qui a été proclamé vainqueur de la présidentielle du 7 février, annonce pour ce 22 février ses premières déclarations à la presse.
Entre-temps, l’ancien président a entamé des consultations avec diverses personnalités politiques en prévision du second tour des législatives prévu au 19 mars.
Les premiers résultats partiels mettent la plate-forme Espoir de René Préval en bonne position. Mais un fait majeur qui marque cette étape du processus est le retrait de la candidature au sénat pour le département de l’Ouest de Mirlande Manigat, du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP).
Malgré son important score, qui la place en seconde position dans l’Ouest, l’épouse de Leslie Manigat, principal perdant lors du scrutin présidentiel, n’entend pas poursuivre la compétition.
Leslie Manigat avait qualifié la proclamation officielle de Préval par le Conseil Electoral Provisoire (CEP) de « coup d’Etat par les urnes ».
D’après la constitution haïtienne, le Chef de l’Etat choisit le Premier ministre parmi les membres du parti ayant la majorité au Parlement. A défaut de cette majorité, il choisit son Premier ministre en consultation avec le Président du Sénat et celui de la Chambre des députés.
Pour le moment, après la publication des premiers résultats partiels pour les sénatoriales, les activités tournent au ralenti au Centre de tabulation.
Ce ralentissement serait une des conséquences du départ confirmé pour l’étranger du directeur général du CEP, Jacques Bernard, après avoir dénoncé des pressions et « agressions verbales » de la part de deux conseillers.
L’organisme électoral utilisera-t-il le même mode de comptage controversé des suffrages qui a permis la victoire de René Préval dès le premier tour ? Cette question n’a pas encore de réponse.
Parallèlement, avant les premières déclarations de Préval, le dossier de l’ancien président Jean Bertrand Aristide refait surface. Ce dernier projette de revenir en Haiti dès que possible, a dit l’intéressé à la radio publique sud-africaine.
Durant la campagne électorale, Préval avait déclaré qu’il ne pouvait pas empêcher le retour d’Aristide en Haiti, mais en même temps, qu’il ne pouvait le soustraire à la justice. [vs gp apr 21/02/2006 16:00]