P-au-P., 16 févr. 06 [AlterPresse] --- L’heure est à la fête dans les rangs des partisans de René Préval. La plupart d’entre eux ont passé la nuit dans les environs du Palais présidentiel, attendant la proclamation de la victoire de leur candidat.
Aux abords du palais présidentiel, ils étaient des milliers à défiler, à danser et à savourer la victoire de leur leader.
Une résolution adoptée par le Conseil Electoral Provisoire (CEP) en date du 15 février 2006 déclare vainqueur le candidat du regroupement Espoir, crédité de 51,15% des suffrages exprimés sur 96% des procès verbaux traités.
La réussite de Préval est une victoire des masses défavorisées, déclarent des manifestants. Ils estiment que les classes possédantes « n’ont rien fait pour soulager leur misère ».
Des posters de René Préval se comptaient par centaines, alors que la foule chantaient à tue tête en agitant des branches vertes : « Préval, nous t’avons tellement cherché (...), maintenant nous sommes délivrés ».
Des manifestations ont été également remarquées à Frères (périphérie nord-est), Pétion-Ville (périphérie est), Canapé Vert (périphérie sud-est).
La jubilation dans le camp des prévalistes est à la mesure de l’indignation exprimée par son suivant le plus proche, Leslie François Manigat, qui est crédité d’environ 12% des voix.
Le dirigeant du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP) dénonce ce qu’il appelle une comédie machiavélique qui a abouti à l’imposition d’un vainqueur hors des règles de la légalité républicaine et loin des impératifs de la démocratie en pays civilisé.
Ce n’est pas l’avis des autorités intérimaires haïtiennes. Le Premier ministre Gérard Latortue dit ressentir une grande satisfaction d’avoir réussi à libérer le pays d’une situation extrêmement délicate.
Même registre de la part du chef du cabinet particulier de la présidence. Michel Brunache assimile l’accession de Préval à la présidence, au terme d’un accord politique, à un évènement historique. [lf vs gp apr 16/02/06 18:50]
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