P-au-P., 13 févr. 06 [AlterPresse] --- Des milliers de personnes ont gagné les rues de la capitale très tôt ce 13 février afin d’exiger la publication des résultats des élections présidentielles et législatives du 7 février dernier en Haiti.
Les manifestants qui ont défilé dans plusieurs rues, particulièrement dans le quartier de Delmas (périphérie nord) où se trouvent les bureaux du Conseil Electoral Provisoire (CEP) et se sont dirigés vers l’hotel Montana à Pétion-Ville (périphérie est), où se trouve le centre de diffusion des résultats.
« Nous ne voterons pas deux fois », déclarent des manifestants, alors que le candidat de la plate-forme Espoir, l’ancien président Preval, a régressé à 48.73%, suivant un dernier décompte de 89.93% des suffrages, selon de nouveaux résultats partiels publiés tôt ce 13 février par le CEP.
Avec un tel score, Préval ne peut pas être élu dès le premier tour, la constitution exigeant, dans ce cas, la majorité absolue.
Le concurrent le plus proche de Préval est l’ancien président Leslie Manigat, du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), qui obtient pour le moment 11.84%.
Le candidat indépendant Charles Baker vient en troisième position avec 7.93%.
Le président du CEP, Max Mathurin, a lancé un appel au calme et a assuré de l’authenticité des résultats diffusés.
Dans des déclarations faites à la station privée Radio Kiskeya, Mathurin a présenté des excuses pour le retard observé dans la publication des résultats. « Des centaines de procès verbaux ne sont pas arrivées à temps, mais nous travaillons très dur pour pouvoir publier le plus rapidement possible les résultats définitifs », a dit Mathurin.
« Le CEP garantit que les résultats reflèteront exactement la quantité de voix obtenues par les candidats », a promis Mathurin en demandant à la population de garder « la tête froide » et d’éviter la violence.
Le président du CEP a critiqué le comportement de deux membres du CEP qui ont mis en doute l’authenticité du processus. « Ils veulent être des vedettes et vont dans les médias » pour faire des déclarations susceptibles de « conduire le pays à l’aventure », a considéré Mathurin.
La circulation automobile et les principales activités privées et publiques sont totalement paralysées à la capitale où les principales artères sont paralysées. [gp apr 13/02/2006 11:40]