Port-au-Prince, 07 fév. 06 [AlterPresse] --- Le Conseil Electoral Provisoire (CEP) a décidé de prolonger, au-delà de 4 :00 PM (21 :00 GMT) ce mardi 7 février 2006, les suffrages d’électrices et d’électeurs pour le choix d’1 président, de 30 sénateurs et de 99 députés sur toute l’étendue du territoire national à la suite des contraintes connues pendant la journée, selon un communiqué lu par son président Max Mathurin.
Le CEP n’a pas fixé à quelle heure les opérations doivent prendre fin pour celles et ceux n’ayant pas encore accompli leur devoir civique, se contentant de demander aux officiers électoraux (les superviseurs des centres de vote) de continuer à recevoir les éventuels votants « jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de file ».
Des interrogations demeurent sur la possibilité de poursuivre les opérations de vote à la tombée de la nuit, en certains endroits privés d’électricité. Déjà , dans certaines villes du pays, des officiers électoraux, vraisemblablement non touchés de la communication faite à Port-au-Prince, auraient commencé le dépouillement sans tenir compte de l’avis des responsables centraux de l’organisme électoral, suivant les informations rapportées par des correspondants de presse.
Plusieurs lignes de personnes sont encore visibles devant différents bureaux de vote (BV), attendant, déterminés, leur tour.
Des mesures d’accompagnement, notamment sur le plan sécuritaire, suivront cette disposition annoncée dans la matinée et confirmée en fin d’après-midi par le CEP, a averti, sans autre précision, à l’agence en ligne AlterPresse, le porte-parole de l’institution, Stéphane Lacroix, ajoutant que les autorités gouvernementales ont été contactées à ce sujet.
En attendant une évaluation officielle de la journée du 7 février par l’organisme électoral, la Presse et les observateurs ont noté diverses irrégularités déjà prévisibles (pressenties par la population, les partis politiques et divers organismes de droits humains), notamment beaucoup de retard dans la mise en œuvre du processus de vote dans la plupart des BV.
Des problèmes ont été aussi constatés sur les listes électorales, nombre de citoyennes et citoyens ont parcouru de longues distances pour aller voter, alors que différents BV ont manqué de bulletins bien avant 4 :00 PM.
Des observateurs ont critiqué un manque de préparation chez les responsables centraux de l’organisme électoral, qui n’ont pas pris des dispositions appropriées à l’ouverture des bureaux de vote selon l’horaire préalablement établi. Au lieu de s’assurer des dernières corrections à apporter, les conseillers électoraux ont passé, la veille du scrutin, un temps très long, devant la Presse, à s’expliquer et à proclamer la mise au point correcte du processus de vote du 7 février 2006.
Les opérations se sont généralement déroulées dans le calme, excepté des cas de personnes décédées et blessées à Port-au-Prince dans l’Artibonite et le Nord-Ouest du pays. Les électrices et électeurs ont manifesté beaucoup d’engouement à exercer leur droit de vote, malgré les difficultés organisationnelles et techniques ayant caractérisé la journée électorale du 7 février.
Il est encore prématuré d’indiquer le pourcentage d’électrices et d’électeurs ayant pu arrêter leurs choix sur les candidates et candidats à la présidence (1 personne à élire), au sénat (30) et à la Chambre des Députés (99 à élire).
Beaucoup de journalistes nationaux et internationaux suivent de près les dernières heures des opérations de vote, qui doivent voir la transmission des procès-verbaux au centre de tabulation établi au Parc Industriel de la capitale avant une diffusion progressive des résultats obtenus.
Outre les questions d’énergie publique et de sécurité, la vigilance sera de mise pour prévenir les cas de fraude et de détournement du vote, comme ceux enregistrés aux élections devenues contestées de mai 2000. [rc jj lf apr 07/02/2006 16 :30]
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