Port-au-Prince, 7 fév. 06 [AlterPresse] --- A la capitale haïtienne et dans quelques autres départements géographiques du pays, le vote a commencé avec beaucoup de retard dû apparemment à de sérieux problèmes organisationnels de mise en œuvre des centres électoraux, a observé l’agence en ligne AlterPresse.
Les opérations de vote ont démarré dans des conditions difficiles pour les électrices et électeurs qui, pour la plupart, ont laissé leurs maisons dès 4 :00 AM (heure locale, 9 :00 GMT) afin de pouvoir donner très tôt leurs suffrages.
Au niveau de la Faculté Des Sciences (8 bureaux de vote), Ecoles Normales (13 bureaux de vote), des électeurs ont déjà voté, ont rapporté plusieurs médias.
Le vote a débuté également au centre du Lycée Jean Jacques Dessalines (secteur sud-est de la capitale) avec des difficultés. Certains électeurs n’ont pas trouvé leurs noms sur les registres électoraux.
Les électeurs ont commencé à voter dans la commune de Carrefour (périphérie sud).
Des difficultés organisationnelles marquent, cependant, le début des opérations électorales à Port-au-Prince et en province. Contrairement à ce qu’a annoncé le Conseil Electoral Provisoire (CEP), aucun guide électoral n’était visible dans les centres visités par les reporters d’AlterPresse.
« Au vu des difficultés enregistrées, il sera problématique d’arrêter le processus de vote à 4 :00 PM, comme initialement prévu », estime l’ex-Premier Ministre de l’île Maurice, Paul Béranger, chef de la délégation d’observateurs de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), qui s’est confié à l’agence en ligne AlterPresse.
Au Centre de vote Gérald Bataille à Maïs Gâté (nord), de nombreux électeurs commencent à manifester leur impatience, alors qu’ils ne parviennent pas à pénétrer dans l’immeuble abritant le centre de vote.
Des problèmes sont constatés dans des centres de Pétion-Ville (périphérie est). A l’Ecole Saint Jean Bosco, la police nationale a lancé des gaz lacrymogènes pour tenter de contrôler la foule d’électrices et d’électeurs malgré tout déterminés à voter.
Au lycée de Pétion-Ville, des files de milliers de personnes attendent de pouvoir voter. La nervosité est perceptible chez les électrices et électeurs, quelque peu bousculés par des policiers nationaux au début de la matinée du mardi 7 février 2006.
Même situation au centre de l’Office National d’Assurance Vieillesse (ONA), zone Carrefour Aéroport, où des milliers de votants potentiels patientent encore.
Dans le calme, jusqu’à 8:30 AM, des électeurs attendaient de pouvoir commencer à voter. Dans plusieurs centres, le personnel était sur place, dans d’autres les électeurs étaient obligés d’attendre dans la rue, n’ayant pas accès à l’immeuble abritant les centres de vote.
A l’école nationale de Pernier (périphérie nord-est de Port-au-Prince), AlterPresse a constaté une foule d’environ 300 personnes, qui attendaient sur le trottoir. Le personnel du centre, qui abrite 20 bureaux, était quand même présent ainsi que des observateurs.
La même situation a été constatée au centre de vote établi à l’école nationale Lhérisson à Delmas 65, (secteur nord-est).
Au centre de vote Ecuador Mission de Fontamara (périphérie sud de la capitale), des problèmes organisationnels sont relevés. Des électeurs affectés à ce centre ont été surpris de ne pas retrouver leurs noms sur le registre électoral, selon ce qu’a constaté AlterPresse.
A Butte Boyer, non loin de la Croix des Missions, à une vingtaine de kilomètres au nord de la capitale, plusieurs dizaines de personnes se sont massées, attendant une information de responsables électoraux sur l’endroit où a été déplacé leur centre de vote. Une bonne partie d’électrices et d’électeurs se dirigent vers le local du Ministère de l’Agriculture, à quelques kilomètres plus loin, en vue de repérer leurs BV.
A Lathan, toujours à la sortie nord, un char de la MINUSTAH est placé juste à l’entrée d’un bureau de vote, non encore ouvert aux électrices et électeurs. Même situation à proximité de Petite Place Cazeau, dans une école servant de lieu de vote.
Grosso modo, très peu de véhicules de transport public desservent les différents circuits de la zone métropolitaine, alors que davantage de véhicules privés, emmenant des électrices et électeurs à leurs centres de vote, sont constatés.
Quoi qu’il en soit, l’atmosphère de vote semble au début très calme dans la capitale haïtienne.
La circulation est très fluide et les vehicules de transport public sont très peu remarquables. Un nombre indéterminé de personnes est en train de parcourir des dizaines de kilomètres à pied afin de retrouver les BV où ils doivent voter.
La police est présente aux abords des centres de vote tandis que des contingents de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH) effectuent des patrouilles
A Pétionville, le marché public ne fonctionne pas, quelques petits détaillants exposent leurs marchandises. [jj rc lf gp apr 07/02/2006 9 :00]