P-au-P. 6 févr. 06 [AlterPresse] --- Le Conseil Electoral Provisoire (CEP) s’attend à ce que le processus électoral en cours, qui passe à une phase décisive le 7 février avec le premier tour des présidentielles et legislatives, permettent de mettre effectivement fin à deux ans de transition.
Les élections prévues dans moins de 24 heures doivent permettre aux 3,500,000 d’électeurs et d’électrices de choisir un président, 33 sénateurs et 199 députés.
Le 3 février, six des neuf membres du CEP, Max Mathurin, Rosemond Pradel, Pauris Jean Baptiste, Louis Gerson Richemé, Josépha Gauthier et Freud Jean, ont convié les citoyens et citoyennes à aller voter pour doter le pays d’une nouvelle administration. Ils ont aussi assuré que les élections se dérouleront dans des conditions favorisant leur crédibilité.
« Les élections de 2006 marqueront une rupture définitive avec la pratique frauduleuse qui a toujours caractérisé les élections en Haïti d’une part, et d’autre part créer les conditions suffisantes pour mettre le pays sous les rails du développement économique et sociale » selon le secrétaire général de l’institution Rosemond Pradel.
Pradel indique que le CEP a établi 10 critères pour la validation des élections. Ces critères vont des procédures de vote à la proclamation officielle des résultats, promise pour le 10 février.
Le CEP rappelle que les votants doivent être en possession de leurs cartes d’identification nationale (cartes électorales). Des dispositions spéciales seront prises en cas de défectuosité de certaines cartes.
Le CEP prévoit que toutes les opérations de comptage des votes doivent totalement être terminées dans la soirée du 7 février, sauf « en cas de force majeure ».
Pour la première fois dans l’histoire électorale d’Haïti, les procès verbaux de chaque bureau de vote devront être plastifiés après avoir été signés, « pour éviter toute tentative de falsification », déclare Rosemond Pradel.
Des copies de ces documents doivent être affichés dans les Bureaux Electoraux Communaux (BEC) et transmises au centre de compilation des résultats (centre de tabulation) à Port-au-Prince. Si les procès verbaux ne parviennent pas au centre de compilation dans les conditions prévues, une investigation sera lancée, insiste Pradel.
Selon le secrétaire général du CEP, la proclamation des résultats est prévue « après validation » par l’organisme électoral, autorité suprême en matière électorale.
Les résultats des présidentielles et législatives seront rendus publics en même temps, au fur et à mesure de leur traitement, a promis le CEP. Il a rappelé que pour gagner, les différents candidats doivent obtenir 50% + 1 des votes valide, « c’est-à -dire des votes clairement exprimés en faveur d’un candidat et des votes blancs », a expliqué Pradel. Dans le cas contraire, un second retour est prévu le 19 mars.
Préalablement à sa rencontre avec la presse le 3 février, le CEP a accompagné les journalistes dans une visite guidée du centre de comptage des votes.
Lors de cette visite, le directeur général de l’institution, Jacques Bernard, a réitéré que le centre de tabulation fournira des informations venant des dix départements du pays, et selon le dispositif mis en place, les données doivent arriver toutes les 20 minutes de tous les bureaux de votes à travers le pays.
Le centre de tabulation est équipé des matériels logistiques des consultations. Il servira de lieu de dépouillement des bulletins de vote. Après ce travail, les données seront acheminées vers le centre de diffusion des résultats. [lf gp apr 02/02/06 15:30]