P-au-P., 2 fév. 06 [AlterPresse] --- Le chef militaire de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH), le général brésilien Jose Elito Siqueira Carvalho, annonce des dispositions de sécurité à l’occasion des élections prévues en Haiti le 7 février, alors que les armes qui circulent à travers le pays suscitent des appréhensions.
Un grand dispositif de sécurité sera déployé dans tout le pays durant la période électorale, assure le général brésilien sans donner de détails. « Tous les centres de vote seront en sécurité durant la journée électorale, et la population peut être sure que tout se passera dans l’ordre », affirme le chef militaire de la MINUSTAH lors d’une conférence de presse ce 2 février.
Le chef civil de la MINUSTAH, Juan Gabriel Valdés, informait le 1er février que 7,400 soldats et 2,000 policiers de la mission seront déployés à travers le pays durant le scrutin.
Jose Elito Carvalho Siqueira précise que le plan de sécurité qui sera appliqué lors des consultations a été élaboré par différents acteurs : les forces de police haïtienne, le contingent militaire de la MINUSTAH, la police civile des nations unies (UN POL) et les autorités locales en vue d’une meilleure coordination des opérations.
La veille, le premier ministre Gérard Latortue a, lui aussi, tenté de mettre en confiance la population quant à la sécurité des opérations de vote.
Cependant, à 5 jours des élections, l’organisme Oxfam International, basé en Grande-Bretagne, revient sur la problématique des armes en Haiti, qui suscite la crainte chez les électeurs et électrices, estime l’organisation.
La peur de la violence armée contribue à dissuader les Haitiens d’aller voter, avertit Oxfam dans un communiqué rendu public dans son siège à Oxford (centre de l’Engleterre).
L’organisation non gouvernementale rappelle qu’à Port-au-Prince, 210.000 armes sont en circulation, selon ce que rapporte l’agence EFE.
Des témoignages compilés par la OXFAM font état d’appréhensions des citoyennes et citoyens qui compteraient se rendre aux urnes le 7 février. Ils ont peur d’être victimes de la violence armée, soutient OXFAM.
Un responsable de la Oxfam souligne que les Haitiens ont subi 2 années de violence armée et, à Port-au-Prince, « prévaut la loi des pistolets, malgré la présence des contingents de l’ONU ». [fl gp apr 02/02/2006 22:50]