P-au-P., 30 janv. 06 [AlterPresse] --- Il ne reste plus que 8 jours pour obtenir un climat de sécurité à Port-au-Prince en vue du déroulement du premier tour des élections présidentielles et législatives prévues pour le 7 février en cours.
La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH) réaffirme dans un communiqué émis ce 30 janvier sa « détermination » à poursuivre ses « opérations de sécurisation ». Il s’agit pour la MINUSTAH de « faire échec aux attaques incessantes des bandes armées ».
Selon la mission, « une unité des forces spéciales de la MINUSTAH a repoussé une attaque menée à Port-au-Prince, dans la soirée du 28 janvier, par un groupe de gangsters armés contre un entrepôt de carburant ».
Cette réserve de carburant, située à Varreux, entre Cité Soleil et La Saline (deux quartiers volatiles du nord de la capitale), constitue, selon le communiqué, le plus grand terminal de stockage de gaz propane en Haïti.
La veille, indique encore le communiqué de la MINUSTAH, la force de réaction rapide de la mission a repoussé « un groupe d’individus armés qui avait engagé une attaque contre les locaux d’une usine de fabrication de savons à Port-au-Prince ».
21 personnes « prises en flagrant délit de pillage de l’usine » ont été appréhendées, selon la MINUSTAH.
Ces derniers temps la MINUSTAH a multiplié des déclarations sur sa volonté de résoudre le problème de l’insécurité, mais des quartiers demeurent volatiles et les actes de kidnapping n’ont pas cessé.
C’est le 28 janvier que 3 missionnaires français et un Haitien, enlevés 3 jours plus tôt par des inconnus armés au nord de la capitale, ont été libérés. Les ex-otages, dont une religieuse octogénaire, sont sains et saufs et n’ont pas payé de rançon, a-t-on indiqué officiellement.
Récemment, la mission de l’ONU a fait face à de nombreuses critiques, particulièrement de la part du secteur des affaires, non satisfait des résultats obtenus sur le terrain.
Face à cette insatisfaction manifestée à Port-au-Prince, la MINUSTAH a recu le soutien renouvelé de plusieurs pays ayant des troupes en Haiti dans le cadre de cette mission.
Cet appui s’était exprimé le 16 janvier dernier, lors de la réunion à Buenos Aires, en Argentine, des vice-ministres des affaires étrangères et de la défense de l’Argentine, du Brésil, du Chili, de l’Uruguay, du Pérou, de l’Equateur et du Guatemala, autour de la situation sécuritaire en Haïti.
Le secrétaire général de l’Organisation des Etats Américains (OEA), José Miguel Insulza, et le chef de la MINUSTAH, Juan Gabriel Valdés, avaient également participé à cette réunion où « l’importance de garantir un climat de sécurité dans tout le pays, avant, pendant et après les élections » avait été relevée. [gp apr 30/01/2006 20:40]