P-au-P., 23 janv. 06 [AlterPresse] --- A une quinzaine de jours du premier tour de la présidentielle et des législatives haïtiennes, des partis et candidats à la présidence augmentent l’allure de leur campagne dans le but d’améliorer leur position dans une course plutôt longue.
Plusieurs d’entre eux étaient en déplacement dans diverses régions du pays durant le week-end écoulé. René Préval, de la plate-forme Lespwa (Espoir) était en déplacement dans l’Artibonite (Nord). Serge Gilles de la Fusion des Sociaux-Démocrates, Evans Paul de l’Alliance Démocratique et Paul Denis de l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL) étaient en tournée dans le Sud-Est.
Les villes de Saint Marc et des Gonaïves (Artibonite) ont reçu la visite du candidat René Préval, en quête d’un second mandat.
L’ancien président lavalas (parti au pouvoir jusqu’à février 2004) a invité les candidats de son regroupement politique à mener une campagne propre, sans violence, et les électeurs potentiels à se rendre massivement aux urnes, peu importe la distance à parcourir pour atteindre les centres de vote.
René Préval a par ailleurs condamné les rapts perpétrés dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince et promis, s’il est élu, de combattre les bandits qui entretiennent la violence à la capitale.
Dans une précédente sortie dans la presse locale le 20 janvier, le candidat à la présidence de Lespwa a démenti les allégations sur ses liens avec des gangs armés de Cité Soleil, favorables à sa candidature. Il a demandé à ses accusateurs de fournir des preuves de ses relations avec les partisans armés de l’ex-président Jean Bertrand Aristide.
Le candidat a la présidence de la Fusion, Serge Gilles, a promis, s’il est élu, de donner la priorité à l’environnement dans tout ce que son équipe aura a entreprendre. Pour sa part, Evans Paul a assuré, s’il est élu, de promouvoir le renforcement de l’éducation.
Le candidat de l’OPL a prédit que sa formation politique raflera la majorité des voix, pour les différents échelons, au niveau de certaines régions du Sud-Est.
Lancée en octobre 2005 et prévue pour durer environ un mois, la campagne électorale devra bientôt boucler 4 mois, en raison de multiples reports du premier tour du scrutin présidentiel et législatif.
Malgré cette longue campagne, très peu d’Haitiens seraient à même d’aller plus loin que les slogans des candidats et partis. Ils auraient de la difficulté à énumérer les axes et stratégies des prétendants à la présidence ainsi que leurs options philosophiques ou idéologiques. [vs gp apr 23/01/2006 23:00]
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