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Scruter le scrutin

Haïti - Elections : L’état des alliances à moins d’un mois du scrutin

P-au-P., 13 janv. 06 [AlterPresse] --- L’Entente Politique pour la Démocratie et la Modernité, formée de 9 partis et regroupements de partis politiques, réaffirme l’intention de ses membres de participer aux prochaines élections en rangs dispersés.

L’annonce a été faite par le porte-parole de la Fusion des sociaux-démocrates, Micha Gaillard, en marge d’une conférence de presse du groupe des 184, le 12 janvier, sur l’organisation d’un sit-in le 16 janvier 2006 en vue de contraindre la Mission de l’ONU à prendre ses responsabilités face à la situation d’insécurité qui prévaut à la capitale.

Il n’y aura pas de candidature unique de l’Entente Politique aux scrutins présidentiel et législatif du 7 février 2006, déclare Gaillard.

L’ « entente politique » a été signée le 28 novembre 2005 à Port-au-Prince par Le Grand Front Centre Droit (GFCD), le Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL), le Parti Libéral Haïtien (PLH), l’Alliance Démocratique, la Fusion des Sociaux-démocrates, le Mouvement Chrétien pour une Nouvelle Haiti (MOCHRENA), l’Union Nationale Chrétienne pour la Reconstruction d’Haïti (UNCRH) et la plate-forme Combite pour Rebatir Haiti (KONBA)/Respect.

Différentes sensibilités, dont la démocratie chrétienne, la sociale démocratie, ainsi qu’une aile du secteur privé alliée à un mouvement paysan se retrouvent dans cet accord.

Les secteurs politiques faisaient reposer leur initiative, entre autres, sur « la nécessité d’une stratégie unitaire de lutte pour la modernisation du pays et plus particulièrement contre toute menace à la démocratie ».

D’un autre coté, un groupe de 11 partis politiques, dénommé « Bloc Alternatif », veulent gagner les présidentielles en commun sans toutefois décider qui briguera la présidence.

Dans une conférence de Presse le 11 janvier, le porte parole du bloc, Emmanuel Justima de l’Action Démocratique (AD), souligne « que la classe politique traditionnelle a échoué et serait responsable des maux que le pays connaît actuellement ». Justima avance qu’ « il faut des hommes politiques crédibles, capables de donner une nouvelle orientation à Haïti ».

Parallèlement, le président de la République Boniface Alexandre a donné investiture le 11 janvier à la commission de Garantie Electorale ayant pour mission de veiller à la crédibilité et à la transparence du processus. La cérémonie s’est déroulée au palais présidentiel.

La commission est composée de 11 personnalités représentant différents secteurs dont Gérard Blot (Convention des partis politiques), Jean W. Thimotée (Convention des partis politiques), Robert Pyram (Fédération Protestante d’Haïti), Osner H. Févry (Conseil national des partis politiques), Lucile Charles (Conseil national des partis politiques), Enold Joseph (Convention des partis politiques), Ernst Dumervé (Conférence Episcopale d’Haïti), Carline Viergelin (Culte vaudou), Jean Madsen François (Secteur syndical), Gervais Charles (Secteur privé des affaires), Jean Robert Vaval (Société civile).

Cette comission a été réclamée par la Convention des Partis Politiques, un regroupement d’une vingtaine de partis, qui est, selon ses membres une sorte de « syndicat pour défendre les droits des partis politiques sans considération de barrières idéologiques ».

Parmi les formations politiques qui font partie de cette Convention, il y a plusieurs formations de l’ancienne coalition d’opposition à Lavalas, Convergence Démocratique, et aussi une branche du parti Fanmi Lavalas de l’ex président Jean Bertrand Aristide. [lf gp apr 13/01/06 11 :00]