P-au-P, 9 janv. 06 [AlterPresse] --- Le général brésilien Urano Teixeira Da Matta Bacellar, retrouvé mort le 7 janvier dans son hôtel à Port-au-Prince, avec une balle à la tête, a fait l’objet aujourd’hui d’une cérémonie d’honneur avant le transfert de son corps au Brésil.
Le décès du général Teixeira « ne changera pas la détermination des Nations Unies de restituer la paix et la sécurité » en Haiti, a déclaré durant la cérémonie le chef civil de la MINUSTAH, le chilien Juan Gabriel Valdés.
Le ministre haitien des affaires étrangères, Herad Abraham, l’ambassadeur brésilien en Haiti, Paulo Cordeiro et le commandant intérimaire de la MINUSTAH, le général chilien Eduardo Aldunate Herman ont pris part à la cérémonie, qui s’est déroulée à l’hôpital militaire argentin de la MINUSTAH à Port-au-Prince.
Lors d’une conférence de presse le 8 janvier, Valdés a exprimé sa tristesse après la « mort tragique » du général brésilien. Le diplomate chilien a fait l’éloge du général brésilien qui s’était « donné corps et âme dans la lutte pour la paix et la démocratie ».
« Ce décès inattendu a privé les forces de l’ONU en Haïti de la compétence d’un professionnel honorable et dévoué, qui a perdu sa vie au moment de travailler sans répit pour la cause de la paix et de la démocratie en Haïti », déplore Valdès.
Le diplomate, qui se dit « personnellement honoré d’avoir travaillé aux côtés du général Bacellar », indique que son absence se fera sentir terriblement dans la continuation des efforts de la MINUSTAH dans ce pays.
« Malgré ces circonstances pénibles, je tiens à souligner que le décès du général Bacellar n’affaiblira pas notre détermination à mettre en œuvre le mandat de la MINUSTAH afin de permettre au peuple haïtien d’élire ses prochaines autorités au cours d’un processus électoral transparent, libre et ouvert à tous ceux qui rejettent la violence », assure Juan Gabriel Valdés.
Les conditions entourant la mort du chef militaire de la mission ONUsienne restent jusqu’à présent assez floues.
La presse dominicaine rapporte que cet acte aurait été commis par des snipeurs (francs tireurs).
Interrogé à ce sujet, le chef de la MINUSTAH parle de rumeurs tout en promettant de faire la lumière sur la question après l’aboutissement de l’enquête scientifique menée par des experts internationaux.
« Je ne peux pas, dans les conditions actuelles, vous informer sur les détails de la mort du général Bacellar (...) La presse peut être sûre que du moment où il y aura des informations données par des sources officielles légalement autorisées pour faire cette analyse, on vous donnera tous les détails », a répondu Juan Gabriel Valdés. [do gp apr 9/01/2006 14:00]
Consulter +
