P-au-P., 09 janv. 06 [AlterPresse] --- Le mouvement de grève du secteur des affaires a paralysé la majorité des activités au niveau de la capitale ce lundi 9 janvier 2006, selon les constats effectués par des reporters d’AlterPresse.
Cette grève vise à dénoncer l’insécurité qui règne dans la capitale et inciter la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH) à entreprendre des actions contre les groupes armés et réseaux de kidnappeurs.
Le transport public, le grand commerce, les super-marchés, les pompes à essence, les banques et une grande partie de l’administration publique étaient paralysés.
Les grandes artères paraissaient plutôt vides et une fluidité inhabituelle était relevée au niveau de certaines rues habituellement congestionnées.
Les rares véhicules de transport en commun remarqués dans le secteur de Nazon (Est) roulaient, pour la plupart, quasiment à vide. Le même constat a été fait au centre de la capitale et sur le circuit de Delmas (Est).
Les tréteaux des petits commerçants ont été abandonnés sur certaines artères où on remarquait la présence de nombreux piétons.
Les grands magasins ont gardé leurs rideaux blessés, de même que plusieurs supermarchés et banques commerciales visités par des reporters d’AlterPresse.
Aucune activité n’était constatée dans les pompes à essence où les pompistes étaient à peine visibles.
Aucun élève n’a pratiquement été remarqué dans les rues sillonnées par les reporters d’AlterPresse ce 9 janvier 2006, date qui coïncide avec la réouverture des classes, suite aux vacances de fin d’année et du nouvel an.
Le bureau central du Conseil Electoral Provisoire (CEP) était ouvert, mais très peu de fonctionnaires s’étaient présentés à leurs postes, a constaté AlterPresse.
Des tirs nourris ont été entendus dans quelques secteurs de la ville, mais aucun incident important n’a été rapporté en milieu de journée.
D’intenses patrouilles de la police et de la MINUSTAH sont observées dans plusieurs secteurs de la capitale. [lf gp apr 09/01/06 11 : 30]