P-au-P., 9 janv. 06 [AlterPresse] --- Le secrétaire général du Conseil Electoral Provisoire (CEP), Rosemond Pradel, a assuré que tout sera mis en œuvre pour la réalisation des prochaines élections présidentielles et législatives le 7 février 2006, tel que prévu par le nouveau calendrier rendu public ce 8 janvier.
« Nous avons une planification très sérieuse », déclare Rosemond Pradel lors d’une conversation téléphonique avec un journaliste de l’agence en ligne AlterPresse.
Le secrétaire général du CEP affirme que l’institution électorale « a le contrôle des différentes activités » qui doivent être exécutées pour aboutir aux prochaines élections.
Le second tour des présidentielles et législatives est fixé au 19 mars et les municipales et locales au 30 avril, tandis que le président élu doit prendre fonction le 29 mars.
A propos de la distribution des cartes électorales, qui constitue un des principaux obstacles à franchir, le conseiller indique que le CEP a mis en place « une stratégie » appropriée pour permettre aux électeurs et électrices d’entrer en possession de ce document.
Pradel prévient cependant que le CEP ne se pliera pas aux « caprices » des électeurs et électrices. Il rappelle que la date limite pour retirer sa carte électorale dans les centres de distribution est le 26 janvier prochain. Après ce délai, l’ensemble des cartes non distribuées sera confié aux Bureaux Electoraux Communaux, auxquels devront s’adresser les retardataires, précise-t-il.
1.774.846 cartes ont été distribuées sur environ 3.500.000 qui doivent être réparties à l’ensemble des électeurs et électrices inscrits.
En ce qui concerne la formation du personnel des bureaux de vote, évalué à plus de 30.000 personnes, Rosemond Pradel affirme à AlterPresse que cette opération se déroulera « sans aucun problème ». Cette formation doit durer seulement 2 jours, souligne-t-il.
Les élections haïtiennes ont été reportées à plusieurs reprises en raison des difficultés non résolues dans le déroulement du processus électoral. Le dernier report remonte à la fin du mois de décembre 2005, invalidant la date du 8 janvier 2006 qui a été préalablement retenue.
Le chef civil de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), Juan Gabriel Valdés, a exprimé, lors d’une conférence de presse le 8 janvier 2006, sa satisfaction et celle de la communauté internationale, quant au choix définitif de la date des prochaines élections.
« Je suis convaincu que la plupart des difficultés techniques et logistiques ont déjà été surmontées. Cela signifie que la date retenue par le CEP et par le gouvernement de transition, (est) une date définitive », déclare le diplomate chilien.
Le chef civil de la MINUSTAH soutient que la date du 7 février adoptée, « ne pourra pas être remise en cause et je peux être extrêmement clair en affirmant qu’il ne saurait (être question) de faire marche arrière dans le processus électoral ».
Juan Gabriel Valdés donne la garantie que « la MINUSTAH est prête à mettre en oeuvre les mesures qui sont de sa compétence pour que cette date soit respectée ».
Le 6 janvier, le Conseil de sécurité des Nations unies et le Conseil permanent de l’OEA avaient enjoint au gouvernement intérimaire haïtien et à l’organisme électoral d’organiser le premier tour des élections au plus tard le 7 février.
Le Conseil de sécurité avait « invité instamment » le Gouvernement et le CEP à « annoncer rapidement de nouvelles dates définitives pour les élections, dont la première partie devra se tenir dans un délai de quelques semaines, au plus tard le 7 février 2006 ».
Le Conseil Permanent de l’Organisation des Etats Américains (OEA) avait demandé qu’une date définitive soit fixée « immédiatement » pour la tenue des élections avant le 7 février 2006.
L’OEA avait estimé qu’il « n’existe pas de raisons techniques valables pour continuer à retarder les élections et que les problèmes en suspens peuvent être réglés à court terme ».
Ces élections, auxquelles participent 35 candidats présidentiels 1300 prétendants à 30 sièges de sénateurs et 99 sièges de députés, devront mettre fin à la transition ouverte par la chute du président Jean Bertrand Aristide en février 2004. [gp do vs apr 09/01/2006 01:00]