Communiqué du CARLI
Soumis à AlterPresse le 7 janvier 2006
Le Comité des Avocats pour le Respect des Libertés Individuelles (CARLI) exprime son indignation et sa plus grande préoccupation face au climat d’insécurité qui prend des proportions de plus en plus alarmantes dans la capitale haïtienne.
Le CARLI constate que Port-au-Prince connaît une montée de violence caractérisée par des cas d’enlèvement, des assassinats, des vols, des viols en dépit de la présence des forces de la MINUSTAH dans le pays depuis environs deux (2) ans avec un effectif de plus de 7500 hommes.
Cette situation, à bien analyser, est la conséquence de l’incapacité et de l’incompétence des autorités politiques haïtiennes mais aussi d’un manque de planification stratégique de la MINUSTAH dont sa mission fondamentale est de garantir conjointement avec la Police Nationale d’Haïti un climat sécuritaire en Haïti dans la perspective du déroulement des prochaines élections.
Le CARLI tient à rappeler que « le premier des Droits de l’Homme est celui de sa sécurité, celui qui permet aux libertés de s’épanouir, celui qui garantit la protection des personnes et la stabilité des biens, celui en somme sans lequel il serait aussi hypocrite que dérisoire de vouloir continuer le développement »
Par ailleurs, le CARLI prend acte que des élections programmées à quatre (4) reprises par le Conseil Electoral Provisoire (CEP) n’ont pu avoir lieu contrairement aux attentes de plus d’un.
Le CARLI demande à l’instar du Conseil de Sécurité des Nations Unies et de l’Organisation des Etats Américains (OEA), l’organisation dans le meilleur des délais des élections en Haïti dans un climat de sécurité optimale aux fins de permettre à la population haïtienne d’exercer son droit de vote garanti par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques.
Seule l’organisation des élections libres, honnêtes, démocratiques peut mettre fin à l’instabilité politique en Haïti et conduire ainsi le pays vers l’établissement d’un Etat de Droit.
Port-au-Prince, le 07 janvier 2006
Renan HEDOUVILLE, Av.
Secrétaire Général.-