P-au-P., 7 janv. 06 [AlterPresse] --- La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH) exprime sa « profonde douleur » suite à la « mort tragique », ce 7 janvier 2006, aux premières heures de la matinée, du Général Urano Teixeira Da Matta Bacellar, Commandant militaire de la mission onusienne.
Le corps du general a été emmené vers 14:05 (heure locale) de l’hotel, où il a été retrouvé sans vie, vers l’hopital militaire argentin de la MINUSTAH à Port-au-Prince.
Dans un communiqué lu à la presse par le porte-parole de la MINUSTAH, Damian Onses Cardona, la MINUSTAH fait part de ses condoléances à la famille de Bacellar, au Gouvernement du Brésil ainsi qu’à tous les officiers et soldats du contingent brésilien.
Le communiqué salue en Bacellar un « soldat distingué », qui a « travaillé inlassablement pour remplir sa mission dans cette période cruciale que traverse Haïti ».
Le Général Bacellar, 58 ans, a servi pendant 39 ans au sein des Forces Armées du Brésil et a occupé successivement des postes de responsabilités avant sa nomination à la fin du mois d’août 2005 à la tête de la MINUSTAH, en remplacement de son collègue Heleno Ribeiro.
La MINUSTAH confirme qu’une investigation est en cours sur le décès du général brésilien, « mort au service des Nations Unies en accomplissant son devoir pour rendre possible l’exercice par le peuple haïtien de son droit d’élire des institutions qui seront l’expression de son libre choix ».
La MINUSTAH déclare que la mort de Bacellar « n’affaiblira pas la détermination » de la mission onusienne et de la communauté internationale à « s’assurer que la volonté du peuple haïtien prévaudra et que la république d’Haïti retrouvera la place qui lui revient joindra la communauté des nations démocratiques ».
Le décès du général brésilien intervient à un moment où de plus en plus de secteurs en Haïti critiquent le travail de la force ONUsienne et de son chef, Juan Gabriel Valdès.
Le Patronat a appelé la population à observer une journée de grève et de protestation lundi pour exiger de la MINUSTAH des actions concrètes devant garantir la sécurité.
Ces trois dernières semaines, plus d’une trentaine de personnes ont été tuées par balles et plus d’une quarantaine d’autres enlevées dans la capitale haïtienne.
La MINUSTAH est composée de 6.700 militaires, 1.622 policiers, 548 fonctionnaires internationaux, 154 volontaires des Nations Unies et 995 fonctionnaires haitiens.
Les pays qui ont déployé des militaires en Haïti sont l’Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Canada, le Chili, la Croatie, l’Equateur, l’Espagne, la France, le Guatemala, la Jordanie, Malaisie, le Maroc, Nepal, le Paraguay, le Pérou, les Philippines, le Sri Lanka et l’Uruguay. [gp vs apr 07/01/2006 14:15]
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