P-au-P., 7 janv. 06 [AlterPresse] --- Le commandant militaire brésilien de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH), le général Bacellar Urano Texeira Da Matta, 58 ans, a été retrouvé mort dans la matinée de ce 7 janvier 2006 dans ses appartements à l’hotel Montana à Port-au-Prince.
Le général se serait tué d’une balle à la tête. La thèse du suicide prime pour le moment. Le corps aurait été retrouvé sur la terrasse de sa chambre, assis et la tête penchée sur sa poitrine, selon des informations obtenues par un reporter d’AlterPresse sur place.
Selon un communiqué officiel émis à Brasilia, « l’armée brésilienne regrette profondément le décès du général de brigade Da Matta ».
Les Nations Unies, par l’intermédiaire de sa composante policière, conduisent une enquête sur les circonstances qui entourent ce deces tragique, poursuit le communiqué, qui précise que « l’armée brésilienne accompagne ce travail d’investigation policière ».
Plusieurs diplomates et autorités policières ont fait le déplacement, dont l’ambassadeur brésilien Paulo Cordeira de Andrade Pinto, l’ambassadeur canadien Claude Boucher, le chef de la police Mario Andrésol.
Le chef de la police parle de « mort violente » du général brésilien. Il affirme que « rien de suspect » n’est à signaler pour le moment. Une équipe de la police scientifique haitienne effectue les premiers constats d’usage avant la levée du corps.
Selon des informations qui circulent, Bacellar Urano Texeira Da Matta se serait donné la mort dans la soirée du 6 janvier, après une vive dispute avec le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Haiti, le chilien Juan Gabriel Valdès. Mais aucune voix autorisée n’est venue confirmer ni infirmer une telle version.
L’ambassadeur du Brésil en Haïti, Paolo Cordeiro de Andrade Pinto, s’est contenté de saluer la mémoire de Da Matta qui était, selon lui, un valeureux commandant. Bacellar Urano Texara Da Matta avait remplacé son compatriote Augusto Heleno Ribeiro à la tête de la composante militaire de la MINUSTAH le 31 août 2005.
Ce drame intervient à un moment où de plus en plus de secteurs en Haïti critiquent le travail de la force ONUsienne et de son chef, Juan Gabriel Valdès.
Le Patronat a appelé la population à observer une journée de grève et de protestation lundi pour exiger de la MINUSTAH des actions concrètes devant garantir la sécurité.
Ces trois dernières semaines, plus d’une trentaine de personnes ont été tuées par balles et plus d’une quarantaine d’autres enlevées dans la capitale haïtienne. [gp do vs apr 07/01/2006 08:00-11:00]
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