P-au-P, 4 janv. 06 [AlterPresse] --- La police a apporté ce mercredi 4 janvier un démenti formel aux accusations de complot contre le candidat à la présidence Dany Toussaint, qui a été arrêté puis libéré le 2 janvier à Quartier Morin (Nord) pour port illégal d’armes.
« Il n’y avait aucun complot contre le candidat Dany Toussaint », déclare le directeur départemental du Nord, le commissaire divisionnaire Ralph Dominique, qui s’exprimait au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la police à Port-au-Prince.
Dany Toussaint, candidat du Mouvement Démocratique Réformateur Haïtien (MODEREH), a soutenu que l’ordre de son arrestation provenait directement de la capitale et des accusations ont été proférées contre le directeur de la Police Nationale d’Haiti (PNH), Mario Andrésol.
Le directeur de la PNH n’était pas au courant de l’interpellation de Dany Toussaint, affirme Dominique. Le commissaire précise que c’est lui-même qui a rapporté les faits à Andrésol.
Cependant, une fois mis au courant de la situation, le directeur de la police a ordonné de faire le suivi légal nécessaire, c’est-à -dire de mettre le candidat en rétention et de le déférer devant ses juges, indique le commissaire.
Le directeur départemental de la police du Nord souligne qu’il a pris des sanctions contre le chef de poste, Jani Séide, qui a libéré Dany Toussaint à son insu. Il a été suspendu pour 10 jours pour avoir commis « une faute administrative » en relâchant le candidat « sans sécurité », explique-t-il.
Dany Toussaint a été arrêté vers le milieu de la journée du 2 janvier par des casques bleus chiliens de la Mission de Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH) basés au Cap-Haïtien.
Le candidat, qui a été libéré dans la nuit après intervention de l’autorité judiciaire compétente et de son avocat, a fait savoir qu’il a été humilié. Il a fustigé le comportement des chiliens qu’il a qualifiés de racistes. [jj gp apr 04/01/2006 23:30]
Consulter +