P-au-P., 26 déc.-05 [AlterPresse] --- La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) promet de poursuivre ses opérations et patrouilles dans le quartier chaud de Cité Soleil, à la sortie nord de la capitale, où, la semaine dernière, deux de ses membres ont été abattus par balles.
« Les forces onusiennes vont continuer à patrouiller Cité Soleil, en dépit de la mort de deux de ses membres en moins d’une semaine dans ce quartier volatile de la capitale », assure David Wimhurst, chef du bureau de communication et d’informations publiques de la mission, dans un entretien téléphonique ce 26 décembre 2005 à l’agence en ligne AlterPresse.
Yusef Mubarak, le soldat jordanien, décédé le 24 décembre quatre jours après l’assassinat du policier canadien Mark Bourque, a été atteint d’une balle à la tête à l’intérieur d’un blindé, alors qu’une patrouille de la mission effectuait des opérations sur place sur la route nationale #1, précise Wimhurst.
« Mubarak est mort sur place, et ses compagnons ont dû riposter à l’attaque en tirant des coups de feu dans la direction où provenaient les tirs », informe le responsable.
La MINUSTAH n’a pas enregistré d’autres victimes en la circonstance, souligne le chef de communication qui promet une amélioration de la situation sécuritaire à Cité Soleil dans les jours à venir.
Le 22 décembre, au cours d’une rencontre avec les journalistes, le chilien Juan Gabriel Valdes, représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies et chef civil de la MINUSTAH, a annoncé pour les semaines à venir des actions concrètes de la force onusienne dans le quarier chaud de Cité Soleil.
Grande agglomération à la sortie nord de Port-au-Prince, Cité Soleil reste à date un défi et pour la Police Nationale d’Haïti (PNH) et pour les forces militaires onusiennes.
La MINUSTAH argue d’une réalité de « boucliers humains » et d’un souci d’éviter des dommages collatéraux, qui expliqueraient sa non intervention jusque-là . La PNH ne dispose pas, de son côté, de moyens suffisants pour essayer de contrer les manœuvres des bandits qui s’y sont réfugiés.
Entre-temps, les partisans armés de l’ancien régime utilisent le bidonville Cité Soleil comme repaire de leurs forfaits, dont des actes d’enlèvements de personnes séquestrées et libérées contre rançons. [lf rc apr 26/12/05 18:00]