P-au-P., 26 déc. 05 [AlterPresse] --- Sept militaires, deux policiers et un employé civil de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), ont été tués depuis le déploiement de la force onusienne en Haiti le 1er juin 2004, selon un décompte effectué par AltrePresse.
Yusef Mubarak, un soldat du bataillon jordanien est la dernière victime en date. Il a été tué d’une balle à la tête le 24 décembre, durant une patrouille dans le bidonville de Cité Soleil (Nord de la capitale).
La police et la MINUSTAH admettent que ce quartier réputé volatil représente à ce jour un défi pour les forces de l’ordre.
Un autre cas récent est celui du décès du policier retraité canadien Mark Bourque dans les mêmes conditions à Cité Soleil. Le retraité de 57 ans était affecté aux forces de Police des Nations Unies en Haïti (UNPOL).
Avec le meurtre de Mubarak, la mission onusienne a perdu son dixième membre depuis son déploiement en Haiti il y a un an et demi.
C’est le deuxième soldat de l’escorte jordanienne de la MINUSTAH qui a rendu l’âme suite à des blessures par balle à Cité Soleil.
Le 24 octobre 2005, le caporal jordanien, Mhamamad Khalas, était passé de vie à trépas après avoir été grièvement blessé par balle deux jours plus tôt dans le même bidonville.
Aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée du coté de la MINUSTAH et de celui du gouvernement de transition.
La situation d’insécurité demeure préoccupante, particulièrement à Port-au-Prince, où le phénomène de kidnapping continue de prendre de l’ampleur. Les gangs armés recommencent à opérer en plein jour, parfois sous les yeux complaisants des agents de la de la force onusienne, critiquent des témoins.
Cette atmosphère suscite des interrogations quant à la sécurité des élections présidentielles et législatives, prévues dans une dizaine de jours.
Au delà de la question sécuritaire, des doutes planent sur la réalisation de ces joutes à cause de multiples difficultés techniques. [lf gp apr 26/12/05 15 : 55]