Español English French Kwéyol

Scruter le scrutin

Haiti - Élections : Valdès, confiant en la capacité de la MINUSTAH d’assurer la sécurité

P-au-P, 19 déc. 05 [AlterPresse] --- Le chef de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH), Juan Gabriel Valdès, se montre confiant quant à la capacité de ses troupes d’assurer la sécurité dans les diverses régions d’Haiti lors des prochaines élections prévues pour le 8 janvier 2006.

« Il n’existe aucun groupe qui soit capable de défier la capacité d’action des troupes des Nations Unies », déclare-t-il dans la presse chilienne, au lendemain d’une attaque contre des soldats chiliens au nord du pays le 16 décembre.

Les soldats chiliens allaient vérifier un centre de vote à Plaisance (Nord), lorsqu’ils ont été attaqués et 3 d’entre eux ont été blessés. Le militaire le plus grièvement atteint, Francisco Recasens Gòmez, sous-lieutenant de la Compagnie d’infanterie de la marine, âgé de 21 ans, devait arriver ce 19 décembre à Santiago du Chili pour y subir une intervention chirurgicale.

La situation sécuritaire du pays devient de plus en plus précaire à la proche de la date du scrutin. Des cas d’enlèvements sont enregistrés tous les jours dans la capitale haïtienne, tandis que des bases de kidnappeurs demeurent imprenables par les forces de sécurité.

Cependant, cette situation ne semble pas gêner pour le moment la campagne électorale qui se poursuit, avec les déplacements de plusieurs candidats à la présidence et autres à travers plusieurs régions.

Dans l’attaque contre la MINUSTAH au nord d’Haiti, Juan Gabriel Valdès pointe du doigt les bandits et les anciens militaires. « Je pense que les assaillants peuvent être des bandits de grand chemin qui s’attaquent aux camions, qui cherchent à contrôler le trafic routier près de la frontière haïtiano-dominicaine parce qu’ils savent que beaucoup de marchandises circulent dans cette zone », déclare-t-il à Radio Cooperativa.

« Cette attaque pourrait avoir été lancée aussi par un groupe lié aux anciens secteurs des ex-Forces Armées d’Haïti (FAD’H) ou par un groupe d’extrême gauche, car nous n’avons pas de certitude pour l’instant », poursuit le représentant du Secrétaire Général des Nations Unies en Haiti.

Valdez ne cache pas sa surprise, expliquant que le nord du pays jouissait d’un climat de tranquillité en raison de la présence des troupes de l’ONU.

En octobre dernier, le commandant brésilien de la MINUSTAH, le général Bacellar Urano Texeira Da Matta, avait renouvelé la volonté de la force onusienne de garantir la sécurité des prochaines élections. « La MINUSTAH fera usage de tous les moyens dont elle dispose pour garantir la sécurité électorale » avait-il déclaré.

En prespective du scrutin, la quantité de soldats dont dispose la MINUSTAH a été augmentée. Un contingent de 880 militaires devait être déployé en novembre. 750 nouveaux soldats devaient intégrer une force d’intervention rapide pour assurer particulièrement la sécurité à Port-au-Prince.

Dans cette même optique, 130 nouveaux officiers devaient travailler à une meilleure coordination entre les composantes militaires et policières de la MINUSTAH avec la Police Nationale d’Haiti. [jj gp apr 19/12/05 22:00]