P-au-P., 15 déc. 05 [AlterPresse] --- La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH) reconnaît ce 15 décembre avoir fait usage d’armes à feu pour tenter de disperser la foule lors des manifestations contre le président dominicain Leonel Fernandez à Port-au-Prince le 12 décembre dernier.
« Nous avons appris qu’il y avait trois tirs faits par les soldats brésiliens et une balle en caoutchouc a été tirée aussi lors des manifs » avoue David Wimhurst, chef du bureau de communication et d’information publique de la MINUSTAH.
Pourtant, dans la soirée du 12 décembre, la MINUSTAH s’était empressée de faire savoir, dans un communiqué, que les casques bleus n’ont pas fait usage de leurs armes à feu ni n’ont fait aucune victime parmi la population.
Trois jours après, la MINUSTAH reconnaît avoir tiré, mais « les tirs s’étaient dirigés intégralement vers la mer à environ un kilomètre des forces onusiennes, et toutes les balles sont tombées dans la mer », a dit Wimhurst.
La mission onusienne avait rejeté les vives critiques formulées par des manifestants à son encontre.
Des étudiants avaient pointé du doigt des soldats brésiliens de la MINIUSTAH qui auraient tiré avec des balles en plastique à hauteur d’homme.
Un étudiant a été atteint d’une balle en plastique au cou, selon ce qu’a constaté AlterPresse.
Pour l’instant, Wimhurst affirme que la INUSTAH n’a reçu aucune note formelle des plaignants, mettant en cause la mission. [lf gp apr 15/12/05 16 : 00]
Consulter +
