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Haïti : Des lycéens en colère

P-au-P, 14 déc. 05 [AlterPresse] --- Quelques centaines d’élèves du Lycée Horacius Laventure ont gagné les rues de Delmas (nord-est de Port-au-Prince), ce 14 décembre 2005, pour exiger du Ministère de l’Education Nationale la nomination d’un directeur à la tête de cet établissement.

La circulation des véhicules a été perturbée sur l’axe de Delmas, les protestataires ayant bloqué l’entrée principale de Delmas 31, a constaté un reporter de l’agence AlterPresse.

La police a dû intervenir pour calmer la fureur de ces écoliers. Des tirs intermittents ont été entendus dans la matinée du 14 décembre au niveau de Delmas 38. Un élève aurait été blessé par balle, selon des témoins.

C’est la deuxième manifestation consécutive organisée par ces lycéens qui n’entendent pas lâcher prise.

Parallèlement, des dizaines de commerçantes du secteur informel ont occupé la route de Delmas, pour porter le maire de cette commune, Prisca Jean Vilfort, à leur créer un nouvel espace de marché.

« Nous n’avons pas d’autres moyens de subsistance, nous devons trouver un espace pour étaler nos marchandises », déclarent-elles à AlterPresse.

Munies de branches d’arbres, les manifestantes ont promis de continuer leur mouvement jusqu’à ce qu’elles obtiennent gain de cause.

Depuis le début de cette semaine, la capitale haïtienne est le théâtre de protestations diverses. Le 12 décembre, des étudiants ont manifesté contre la visite à Port-au-Prince du président dominicain, Leonel Fernandez Reyna.

Ces contestations se sont poursuivies le 13 décembre et les étudiants ont conspué la ministre de la santé, le docteur Josette Bijou, qui s’est rendue à l’Hopiatl Général au chevet d’étudiants blessés par balle.

Le véhicule du docteur Bijou, a été attaqué et a eu plusieurs vitres brisées. Une autre voiture du ministère de la santé a été endommagée.

La ministre était restée cloîtrée dans une sale de l’hôpital durant de longues minutes, sous la protection d’agents rapprochés, alors que les étudiants lançaient des slogans hostiles à son encontre. Josette Bijou a pu laisser les lieux grâce à l’intervention de la police. [do gp apr 14/12/2005 13 :20]