P-au-P, 10 déc. 05 [AlterPresse] --- L’Unité haïtienne de Lutte Contre la Corruption (ULCC) exhorte la société nationale, dont les responsables politiques, les candidates et candidats aux prochaines élections de 2006, à renouveler concrètement leur engagement à combattre la corruption sous toutes ses formes, en mettant de l’ordre dans les institutions publiques de manière à favoriser le développement du pays sur des bases saines.
Dans une note communiquée à l’agence en ligne AlterPresse, cette instance du gouvernement haïtien profite de la Journée Internationale de Lutte contre la corruption, ce 9 décembre 2005, pour inviter les Haïtiennes et Haïtiens à réfléchir sur les principales règles d’éthique, dont le respect de la dignité humaine, le respect de l’intégrité morale, la promotion de la justice, la promotion de la transparence, le refus de la corruption et la priorité de l’intérêt public sur l’intérêt individuel.
« Il reste à espérer que cette journée internationale de lutte contre la corruption sera consacrée à la réflexion pour un Etat d’Haïti, où la culture de l’éthique sera la règle au sein de l’Administration Publique ». dit l’ULCC.
L’organisme rappelle que quarante-huit (48) partis politiques avaient signé la déclaration d’intégrité, en avril 2005, dénonçant la corruption comme une mauvaise pratique qui gangrène diverses sphères de l’administration publique et privée.
« A l’approche des élections, on attend de tous ces candidats que des attitudes différentes s’expriment, car, c’est notre survie même qui est en jeu. Haïti est très mal classée, aux yeux de l’opinion, quant à la perception qu’on a de la corruption qui empoisonne la vie de nos concitoyens », écrit l’Unité de Lutte contre la Corruption.
La Journée internationale contre la corruption marque l’anniversaire de la conférence de signature de la Convention des Nations Unies contre la Corruption. Cette Convention a été adoptée à New York le 31 octobre 2003 et ouverte aux signatures lors d’une conférence de haut niveau tenue à Mérida (Mexique) les 9, 10 et 11 décembre 2003.
Ratifiée le 15 septembre 2005 à New York, à l’occasion de la 60e assemblée générale de l’ONU, elle entrera en vigueur à partir du 14 décembre 2005.
« La Convention est le premier instrument mondial destiné à aider les Etats membres à combattre la corruption, dans les secteurs public et privé. Le mécanisme prévu dans la Convention, qui permet aux Etats de récupérer les milliards de fonds détournés, est une première dans ce domaine », lit-on dans un communiqué de presse de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
En 2005, Haïti figure parmi les 5 pays du monde où la corruption est la plus répandue durant ces dernières années.
La République d’Haïti occupe la 155e place, dans le rapport de Transparency International (TI) publié à Londres le 18 octobre 2005, avec une note de 1.8 sur 10, suivie de la Birmanie (156e), du Turkménistan(157e), du Bengladesh (158e) et de la République Tchad (159e). En 2004, elle était classée en 153e position. [do rc apr 10/12/2005 10:00]