P-au-P., 1er déc. 05 [AlterPresse] --- Les riverains de la capitale et de ses zones environnantes font face, depuis plusieurs semaines, à une pénurie de courant électrique public, à l’approche des fêtes de fin d’année.
Des habitants de Port-au-Prince et ses quartiers avoisinants se plaignent, à l’agence en ligne AlterPresse, de l’insuffisance de leur ration quotidienne d’électricité.
« Depuis le début du mois de novembre 2005, nous avons chaque deux jours deux heures d’électricité, » déplore ce 1er décembre un habitant de Lalue, avenue John Brown, au centre de Port-au-Prince.
« De plus, c’est seulement dans la soirée que l’Electricité d’Haïti (ED’H), instance étatique chargée de distribuer le courant électrique dans le pays, nous accorde cette aubaine », poursuit-il.
Les mêmes complaintes sont enregistrées dans d’autres endroits proches de la capitale.
Une jeune fille vivant à Delmas (nord-est), raconte ses amertumes : « durant les deux dernières semaines, on a au maximum une heure d’électricité par jour, dès fois 15 minutes, juste le temps de se rendre compte de sa présence », pleure-t-elle.
AlterPresse a essayé en vain d’entrer en contact avec les responsables de l’ED’H pour savoir ce qui clochait dans l’approvisionnement public en énergie électrique. Le téléphone de la direction générale sonnait sans réponse, celui de la direction de planification ne répondait pas non plus vers 2 :00 PM locales.
La situation semble s’améliorer pour le quartier de Fontamara (Sud). En effet, Fontamara bénéficie de 5 heures d’électricité quotidiennement, selon les déclarations d’un résident.
Cependant, avant cette période de pénurie, l’alimentation de ce quartier était de 12 heures/jour, reconnaît ce riverain.
Le nouveau rationnement sévère, qu’affrontent les habitants de Port-au-Prince, survient à un moment où l’électricité d’Haïti vient d’annoncer un ajustement de ses tarifs en kilowatts/heure, à cause des variations des prix du pétrole sur le marché international.
Or, paradoxalement, les cours qui ont chuté viennent de porter le gouvernement de transition à réviser à la baisse, le 26 novembre 2005, les prix des produits pétroliers débités sur le marché national ainsi que les tarifs des transports publics à l’échelle nationale.
Le gouvernement de transition avait promis d’augmenter l’approvisionnement en électricité à niveau de 18 heures par jour dans le pays, ce qui a été constaté pendant quelques mois. Après environ deux ans de gestion, et en fin de mandat, ces promesses seraient sur le point de ne pas être concrétisées. [lf rc apr 1er/12/05 15 : 00]