P-au-P., 28 nov. 05 [AlterPresse] --- Le secrétaire général de l’Organisation des Etats Américains (OEA), José Miguel Insulza, a estimé le dimanche 27 novembre que le choix d’un calendrier définitif pour la tenue des prochaines élections en Haiti constitue « un progrès considérable ».
Ce calendrier, qui fixe le premier tour des élections présidentielles et législatives au 8 janvier 2006, suscite l’optimisme du titulaire de l’OEA. Ce dernier espère que le scrutin sera « organisé, ordonné et crédible ».
Insulza mise beaucoup sur le Conseil Electoral Provisoire (CEP) et « peut affirmer que le CEP tient non seulement à organiser des élections, mais à réaliser de bonnes élections, qui jouissent de la crédibilité de tous les acteurs du processus et qui assurent une bonne participation des électeurs ».
3,5 millions d’électeurs et électrices se sont inscrits sur les registres électoraux en vue du prochain scrutin, dont le deuxième tour est prévu pour le 15 février. Les municipales et locales doivent se tenir le 5 mars.
L’inscription d’environ 80 % de la population en age de voter a été considérée comme une avancée significative par le secrétaire général de l’OEA. De même, il a souligné l’établissement de bureaux électoraux régionaux à travers le pays et le début de la distribution des cartes d’identification nationale (ou carte électorale).
Dans le même sens, la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH) a exprimé dans la soirée du 26 novembre sa « grande satisfaction » des nouvelles dates approuvées par le CEP.
« C’est la première fois que nous avons des dates officielles approuvées par les autorités compétentes haïtiennes » pour la tenue des prochaines élections, souligne un communiqué de la MINUSTAH.
Cette disposition « tient compte de tous les éléments du processus, notamment la distribution de la Carte d’identification nationale et la sécurité pendant les élections », poursuit la mission de l’ONU.
La MINUSTAH admet cependant que les dates choisies « pourraient rendre difficile le transfert du pouvoir le 7 février 2006 ». Néanmoins, ajoute-t-elle, « un report de dix jours ne doit pas être perçu comme un obstacle à l’ouverture d’une nouvelle ère démocratique dans l’histoire du pays ».
D’autre part, « les efforts se poursuivent pour que les élections aient lieu dans un climat de sécurité », affirme la MINUSTAH. [gp apr 28/11/2005 00:05]