Porto Alegre, 27 janv. 03 [AlterPresse] --- L’Observatoire Global des Médias (en Anglais Global Medias Watch – GMW) a fait sa première sortie ce 27 janvier a Porto Alegre, au Brésil, lors d’une séance publique organisée par les membres du Comité International du Forum Social Mondial avec la participation de plusieurs personnalités.
Ce nouvel ONG global a pour objet de produire et communiquer de l’information, promouvoir et garantir le droit a l’information des citoyens dans tous les pays du monde, selon les informations fournies par ses initiateurs, dont Ignacio Ramonet, du mensuel Le Monde Diplomatique, et Roberto Savio, de l’agence Inter Press Service (IPS).
Le GMW, qui aura son siège central à Paris, devra regrouper des associations et individus des secteurs journalistiques, universitaires et associatifs. Sa charte, qui a été lue à des centaines de personnes présentes, dont de nombreux journalistes, appelle tous les citoyens à lutter pour le respect de l’éthique journalistique au niveau national et global ainsi que contre la manipulation de l’information.
Le GMW se propose d’analyser les causes structurelles de la désinformation et les modes de production de l’information. Il affirme sa solidarité avec les journalistes indépendants et sa volonté de valoriser l’équilibre et la diversité de l’information.
A travers le GMW, le resultat recherché est la constitution d’un "pouvoir civique", qui s’oppose au pouvoir dominant, a expliqué Ignacio Ramonet. La nouveauté de cette structure réside, selon lui, dans le fait qu’elle permet la cohabitation entre journalistes, chercheurs et agents d’autres secteurs.
Roberto Savio a affirmé que le GMW vient en appui aux professionnels de l’information contre "l’interférence des propriétaires de médias", en vue de la liberté d’exercice de la profession de journalistes.
Plusieurs autres intervenants ont applaudi à la mise en place de cette structure. Des représentants de plusieurs réseaux d’observation, notamment aux Etats-Unis, en Italie et au Venezuela, ont affirmé leur intention de collaborer avec GMW. Certains d’entre eux ont cependant estimé que le champ d’intervention de cet organisme ne devrait pas se limiter à l’information, si non qu’à l’ensemble de la production médiatique.
Quelques ressortissants du tiers-monde ont pour leur part souhaité l’action du GMW au delà de la lutte contre la mainmise des multinationales sur l’information. Ils ont évoqué les entraves politiques à la liberté d’expression dans nombre de pays du Sud.
D’autre part, outre "la contestation des médias", l’enjeu actuellement est que les citoyens aient la capacité et la possibilité de créer leurs propres médias, a fait valoir une représentante du réseau Independent Media Center, plus connu sous le label Indymedia. D’où, selon elle, la nécessité de la formation à la lecture critique des médias et à la production médiatique. [gp apr 27/01/03 09:40]
Consulter +
