Español English French Kwéyol

Scruter le scrutin

Haiti - Elections : Une première polémique marque la campagne

P-au-P., 23 nov. 05 [AlterPresse] --- Une polémique s’ouvre entre le candidat indépendant à la présidence Charles Henry Baker et des organismes internationaux, notamment l’Organisation des Etats Américains (OEA) au sujet d’agissements jugés partisans de ces derniers durant la campagne électorale.

Lors d’une conférence de presse le 22 novembre à Port-au-Prince, Baker a pointé du droit l’OEA et la CARE International, qui seraient de connivence avec certains de ses compétiteurs dans la course à la présidence.

La Mission spéciale de l’OEA en Haiti a tout de suite exigé des explications de la part de Charles-Henry Baker. La porte-parole de l’organisme hémisphérique, Louise Brunet, a sollicité le 23 novembre des détails à propos des affirmations du candidat à la présidence.

Louise Brunet a fait savoir à la presse que l’OEA ne saurait contrôler l’attitude politique de ses employés haïtiens, en poste dans diverses régions d’Haiti.

L’OEA joue un rôle clé au niveau de tout le processus électoral, qu’elle supervise, en même temps qu’elle exécute des taches essentielles à différentes étapes conduisant vers le scrutin.

L’OEA coopère étroitement avec les Nations-Unies qui ont la charge de gestion du projet d’appui à la tenue des élections en Haiti, financées en grande partie par la communauté internationale.

La principale responsabilité confiée à l’OEA selon un protocole d’entente signé en novembre 2004 avec les Nations Unies, se situait au niveau des inscriptions des électrices et électeurs. Elle devait coordonner les opérations d’inscription en vue de créer une liste électorale fiable qui constituerait ensuite la base d’un registre civil national.

L’OEA s’est également impliquée dans la fabrication des cartes électorales ou cartes d’identification nationale. Le président du Conseil Electoral Provisoire (CEP), Max Mathurin, soulignait récemment que toute démarche auprès de la compagnie mexicaine de fabrication des cartes électorales doit passer par l’OEA, signataire du contrat.

En plus de soupçonner l’OEA de partialité, Charles Henry Baker avait affirmé que ses concurrents sont épaulés par des membres de certaines institutions publiques, qui mettent à la disposition de ceux-là des ressources matérielles de l’Etat.

Baker dénonce également des agressions physiques récurrentes dont ses partisans seraient victimes ces dernières semaines. « Nous avons subi plus de 12 cas d’agressions de la part des compétiteurs politiques », déplore le candidat, sans fournir de précision, malgré l’insistance des journalistes.

Le gouvernement et la Care International n’ont pas encore produit de réactions suite aux affirmations de Charles Henri Baker. [gp apr 23/11/2005 23:30]