P-au-P., 21 nov. 05 [AlterPresse] --- Le Conseil Electoral Provisoire (CEP) n’a pas pu respecter sa promesse de publier ce 21 novembre le calendrier de réalisation des prochaines élections présidentielles, législatives et municipales.
A la fin d’une réunion tenue au siège du CEP avec des représentants de partis politiques, le Président de l’instance électorale, Max Mathurin, déclare à des journalistes, dont un reporter d’AlterPresse, que des difficultés techniques et financières « retardent le processus et empêchent la publication du calendrier définitif des compétitions électorales ».
Mathurin affirme que « le calendrier électoral n’est pas uniquement une affaire de dates, mais il concerne également un ensemble d’opérations à effectuer ».
Le président du CEP, qui affiche une grande prudence, n’est pas en mesure de dire si oui ou non les élections auront lieu avant la fin de cette année.
Gerson Richemé, membre du CEP chargé de communication, tente de rassurer en laissant entendre que « le processus est très avancé ». Mais, dans le même temps, il admet que « nous ne sommes pas en condition d’annoncer un calendrier », soulignant que « nous ne pouvons pas multiplier des annonces de calendrier sans garantir la possibilité de les respecter ».
à€ propos du 27 décembre, annoncé la semaine dernière dans les médias comme date du premier tour du scrutin, il n’a jamais engagé le CEP, affirme Richemé. Mathurin va dans le même sens, et souligne que l’annonce de cette date est une initiative gouvernementale.
Le premier ministre Gérard Latortue, cité par des médias internationaux en référence à la question du 27 décembre, avait expliqué l’impasse, constatée le 17 novembre dernier, par « la susceptibilité » de membres du CEP.
Durant les 10 derniers mois, la date des élections a déjà été repoussée à 4 reprises. Avant l’évocation du 27 décembre, on parlait du 20 novembre.
Une délégation du Conseil National des Partis Politiques Haitiens, nouveau regroupement d’une trentaine d’organisations politiques, a proposé au CEP de fixer le premier tour des élections au 7 février 2006, considéré auparavant comme date de l’entrée en fonction du président élu.
La nouvelle administration devrait prendre les rennes du pouvoir le 7 avril, selon la même proposition.
Mais les secteurs politiques, déjà en campagne, ne sont pas prêts d’être convaincus du bien fondé du report des élections à l’année prochaine. Micha Gaillard, porte-parole de la Fusion des Sociaux-démocrates, et le candidat indépendant, Charles Henri Baker, ont immédiatement rejeté une telle éventualité. [fl gp apr 21/11/2005 23:00]