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Fsm 2003 : Plaidoyer pour une "inclusion numérique"

Porto Alegre, 26 janv. 03 [AlterPresse] --- Une vision sociale de la technologie : telle est la l’idée que soutient la specialiste francaise Valérie Peugeot, de l’organisme de veille technologique Vecam. "Les technologies de l’information et de la communication, ce n’est pas une affaire d’experts, c’est l’affaire de tous", a-t-elle declaré le 25 janvier lors d’une table ronde a Porto Alegre, dans le cadre du troisième Forum Social Mondial (FSM).

Valerie Peugeot a essentiellement consacré son exposé a une série de remises en question, notamment au sujet des orientations adoptées en matière technologique. Des le depart, elle a refusé la notion de "Nouvelles Technologies", préférant parler de technologie tout court, car, selon elle, les développements constatés aujourd’hui, résultent de processus lancés depuis plusieurs dizaines d’années.

La specialiste francaise met en garde contre 2 types de comportement dominants en rapport a la technologie : il faut sortir, a-t-elle dit, de la "technophobie" (la peur de la technologie) et la "technofascination" (la technologie comme solution miracle). "Les technologies ne sont pas simplement des outils", a-t-elle poursuivi, expliquant qu’elles intègrent la dynamique socio-politique, economique et culturelle.

Pour cela, Valerie Peugeot invite à penser les technologies "dans une logique d’inclusion", et les réseaux "dans une logique de service public et d’interêt général". D’où le concept d’"inclusion numérique", repris par la conférencière, qui a rejeté de "fracture digitale".

Selon Valerie Peugeot, "il ne s’agit pas uniquement de pourvoir les populations en ordinateurs". Il faut en même temps, entre autres, l’accès aux logiciels, à la connexion haut débit, à la formation et la participation à la définition des stratégies, a-t-elle précisé.

A propos des questions de sécurité évoquées par les gouvernements pour imposer un certain controle des réseaux, Valerie Peugeot pense qu’il faut interpeller les respoonsables politiques et être vigilant en ce qui concerne les libertés publiques.

Le brésilien Rodrigo Baggio, du Comité pour la Démocratisation de l’Information (CDI), qui intervenait également dans le cadre de la table ronde, a souligné que "les technologies sont des moyens importants pour l’inclusion sociale".

Un autre intervenant brésilien, Carlos Alfonso, du Reseau d’Information du Troisième Secteur (RITS), s’est prononcé en faveur du "controle social des structures d’Internet" et "la garantie du droit à l’information", dans le cadre de l’administration des réseaux. [gp apr 26/01/03 12:50]