P-au-P., 07 nov. 2005 [AlterPresse] --- Le Conseil électoral Provisoire (Cep) met en garde les partis ou regroupements de partis politiques contre l’utilisation de la violence dans le cadre de leur campagne électoral, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Lors d’une rencontre avec la presse, ce lundi 7 novembre 2005, le président du Conseil électoral provisoire (Cep), Max Mathurin, a indiqué que des sanctions seront prises contre les partis faisant usage de la violence, en conformité avec le décret électoral.
Hormis d’éventuelles actions de la police, « le Cep envisage des amandes, de la prison et même l’exclusion, de la course, de tout candidat ou parti politique » impliqué dans des actes de violence durant la campagne électoral, a averti Mathurin.
« Les punitions peuvent toucher les fauteurs de trouble, le dirigeant du parti qui aurait toléré l’acte et même le regroupement politique, selon la gravité du fait », a poursuivi Mathurin.
L’article 139 du décret électoral stipule que « les candidats et leurs partisans doivent observer une attitude correcte dans leur propagande électorale. Ils doivent se garder de toute incitation à la violence et au désordre susceptible de mettre en péril la vie et les biens de la population sous peine de sanctions prévues par le Code Pénal ».
L’article 142 précise que « s’il est prouvé qu’un individu ou un groupe d’individus convaincus d’avoir porté atteinte à la vie ou aux biens de la population obéissaient à des consignes émises par un candidat, cartel, parti, groupement ou regroupement de partis politiques reconnus, ceux-ci perdent le droit de participer aux élections sans préjudice de toute action en dommages et intérêts à intenter par la partie lésée, outre les peines prévues par le Code Pénal, à prononcer contre le coupable ».
Des remous sont enregistrés suite à une manifestation émaillée de violences, le 3 novembre 2005, à Port-au-Prince, des partisans du regroupement Lespwa (L’espoir), qui soutient la candidature à la présidence de l’ancien chef d’État lavalas René Garcia Préval.
Lors de cette manifestation, des cas d’agressions contre de paisibles citoyens ont été rapportés par plusieurs médias.
D’autre part, le Cep a annoncé, pour la fin de cette semaine, la publication du calendrier électoral.
Quand à la liste des candidats aux présidentielles, elle est toujours attendue.
Selon le Cep, la publication de la liste définitive des prétendants à la présidence est subordonnée aux recommandations notamment de la commission d’État de vérification de la nationalité des candidats. [lf gp apr 07/11/2005 16:00]