P-au-P., 28 oct. 05 [AlterPresse] --- L’Association Nationale des Femmes Victimes des Coopératives (ANFVC) se prononce en faveur de l’organisation des élections, d’ici la fin de l’année en Haiti, afin de remette le pouvoir à un président élu le 7 février 2006.
Dans une interview accordée à AlterPresse, la coordonnatrice de l’Association, Margareth Fortuné, estime que les prochaines joutes constituent « la voie à suivre pour un avenir meilleur dans la société ».
« Il nous faut aller aux urnes, participer au processus de changement et décider de l’avenir de notre pays », poursuit-elle.
Le Conseil Electoral Provisoire (CEP) rencontre de nombreuses difficultés dans l’organisation des élections. Jusqu’à présent aucune date n’a encore été fixée pour la tenue des élections prévues avant la fin de l’année.
Selon la coordonnatrice de l’ANFVC, « le prochain gouvernement devrait compter en son sein de personnalités qui défendent les principes démocratiques, des visionnaires qui oeuvrent pour le développement, la justice sociale et en faveur de la paysannerie ».
D’un autre coté, l’ANFVC encourage la participation à grande échelle des femmes au processus électoral. Elle demande à cette catégorie de lutter pour l’établissement d’un Etat de droit et le respect des droits de la femme en Haiti.
Selon Margareth Fortuné, Haïti a besoin de figures féminines qui « croient au changement, partagent la douleur du peuple et qui peuvent défendre les droits des femmes ».
Les femmes victimes des coopératives ont déjà constitué un cahier de doléances à l’intention du prochain gouvernement. Elles ont même entamé depuis juillet 2005 des pourparlers avec certains candidats à la présidence et au parlement.
L’objectif de ces rencontres, a fait savoir la coordonnatrice, est de porter ces prétendants à inscrire dans leur agenda les revendications des victimes des coopératives et à s’engager vis-à -vis de celles-ci.
Parallèlement l’association dénonce ce qu’elle appelle la « mainmise » de plusieurs secteurs sur l’instance électorale. « Le Conseil Electoral Provisoire (CEP) est censé indépendant alors qu’elle subit l’influence du pouvoir transitoire et des organismes externes », regrette Margareth Fortuné.
Elle pointe du doigt le chef du gouvernement de transition, Gérard Latortue, et la communauté internationale qui se seraient immiscés dans les affaires internes du CEP dans le but d’ « imposer leur propre dirigeant au pays ». [lf gp apr 03/11/05 10:00]