P-au-P., 31 oct. 05 [AlterPresse] --- 43 partis ou regroupements politiques en lice pour les prochaines élections et un candidat indépendant à la présidence, Charles Henri Baker, se sont vus attribuer par le Conseil électoral provisoire (CEP) les très attendus codes numériques.
Cette étape a pu être franchie ce 31 octobre, à l’issue d’interminables et houleuses discussions entre les organisations politiques et l’organisme électoral.
Un autre tirage au sort aura lieu prochainement pour octroyer cette fois un numéro aux candidats indépendants aux échelons autre que la présidence.
Les candidats à la présidence sont sortis de cette première épreuve avec des avis partagés. Si la satisfaction se lisait sur le visage de certains d’entre eux, d’autres ont exprimé leur frustration face aux irrégularités entachant le processus électoral et appelé au respect de l’échéance constitutionnelle du 7 février 2006.
Bien avant ce tirage au sort, le décor se prêtait déjà aux controverses. Alors que plusieurs partis politiques faisaient montre de flexibilité par rapport à l’opportunité de ce numérotage, d’autres faisaient valoir que cette étape devait être précédée de la publication de la liste définitive des candidats agréés à participer aux prochaines élections.
Parmi les tenants de cette dernière position figure le Parti « Tèt Ansanm », sous la bannière duquel le richissime homme d’affaires Dumarsais Siméus brigue la présidence. Evincé dans un premier de la course électorale par le CEP pour fausses déclarations, il a été remis en selle par la Cour de cassation.
La liste définitive des candidats que le CEP tarde à publier ne constituera au fait qu’une simple formalité, vu qu’une commission gouvernementale devra statuer sur les candidats aptes à rester dans la course en regard de leur nationalité.
Après le tirage au sort de ce 31 octobre, le CEP pourrait se targuer d’une petite victoire vu que les numéros attribués n’ont pas été l’objet de contestation. Mais le brouhaha dans lequel ce tirage s’est déroulé n’est pas de nature à améliorer l’image du Conseil électoral. Pour certains candidats, ce manque évident de planification caractérisant le tirage au sort témoigne de l’incapacité du CEP à organiser de bonnes élections, dans les délais souhaités.
Le président du Conseil électoral provisoire a réfuté ces arguments, réaffirmant ce 31 octobre la détermination de l’organisme électoral à organiser des élections crédibles et démocratiques à la fin de l’année.
Mais d’aucuns estiment que de telles garanties de la part du CEP auront de l’effet seulement quand l’institution électorale sera à même de divulguer un calendrier électoral officiel.
Selon le Premier ministre Gérard Latortue, le premier tour des élections présidentielles et législatives, initialement prévu le 20 novembre, se tiendra entre les 11 et 18 décembre. Ces dates relèvent de simples vœux, a souligné un conseiller électoral. [vs apr 31/10/05 18:50]