P-au-P, 27 oct. 05 [AlterPresse] --- Les activités commémorant la 23e Journée Internationale de la Langue et des Cultures créoles ce 28 octobre 2005 se poursuivent à Port-au-Prince.
Le 27 octobre, la Bibliothèque Nationale a organisé des conférences-débats et une exposition de livres en Créole, a constaté AlterPresse.
« De l’oralité à la textualité : l’émergence de la littérature en kreyòl haïtien » et « Kreyòl la nan literati ayisyèn nan » (Le créole dans la littérature haïtienne) sont les thèmes abordés lors de ces conférences prononcées respectivement par les écrivains Jean Claude Bajeux et Christophe Philippe Charles.
Pour leur part, les professeurs Claude Pierre et Suze Mathieu ont signé respectivement, à la Bibliothèque Nationale, « Lang pa gen zo » et « Depi nan Ginen Nèg renmen Nèg ». Une première vente signature de ce dernier ouvrage de l’anthropologue Mathieu avait eu lieu au début du mois d’octobre.
« Lang pa gen zo » est la nouvelle publication de Claude Pierre qui occupe actuellement le poste de Secrétaire d’Etat à l’Alphabétisation. Cette plaquette de 32 pages retrace les péripéties de Tousin, une jeune femme originaire de Corail (commune du département de la Grand’Anse au sud d’Haïti).
A l’initiative de la Secrétairerie d’Etat à l’Alphabétisation, une exposition d’ouvrages en Créole, accompagnée d’animation musicale, a été tenue sur la place du Champ de Mars au Centre-ville de Port-au-Prince. Peu d’enthousiasme a été constaté autour de cette exposition.
Du 26 au 28 octobre, la Société d’Animation et de Communication Sociale (SAKS), organise une série d’activités pour marquer la Journée du Créole, une exposition de publications sur différents domaines.
Dans la même veine, la Fondation Maurice Sixto annonce pour ce 28 octobre une ambiance culturelle au Collège Saint Pierre de Port-au-Prince. Une autre activité d’envergure doit avoir lieu le lendemain à Polycafé, une boite de nuit située à Pétion-Ville (Est de Port-au-Prince).
Selon Joseph Georges, directeur général de SAKS, « l’avenir du Créole dépend essentiellement de la participation active de chaque Haïtien dans la lutte visant la valorisation de cette langue parlée par les peuples des Caraïbes et de l’Océan Indien ».
Pourtant, d’aucuns pensent que la valorisation de cette langue parlée par plus de 13 millions de gens, parmi eux 8 millions Haïtiens, doit être assurée par l’Etat d’Haïti. [do gp apr 28/10/05 10:20]