P-au-P., 26 oct. 05 [AlterPresse] --- Le collectif d’organisations contre la vie chère déplore l’attitude du gouvernement qui n’a pas encore répondu à l’offre du Vénézuela de permettre à Haiti d’acheter du carburant à un prix préférentiel.
Ce collectif, qui a déjà organisé plusieurs manifestations à Port-au-Prince contre la hausse des prix de l’essence, estime que le régime de transition se fait sourd à la proposition du gouvernement de Hugo Chavez.
Pourtant, le pays a intérêt à traiter avec le Venezuela, soulignent les organisations dans une note transmise à AlterPresse.
Le collectif s’interroge sur les vraies raisons qui pourraient porter les dirigeants à mépriser l’offre du Venezuela. Elles dénoncent toute éventuelle influence des « pays impérialistes » et d’une partie de la « bourgeoisie » dans une telle attitude de l’administration haïtienne.
Le collectif presse le gouvernement d’entreprendre des discussions avec Caracas, ce « dans l’intérêt des couches les plus vulnérables ». Il souhaite que le secteur ouvrier soit représenté aux négociations avec les autorités du Venezuela.
Dans une émission hebdomadaire radiotélévisée à Caracas le dimanche 2 octobre, Hugo Chavez avait annoncé qu’à la suite d’une demande produite par son homologue brésilien Luis Inacio (Lula) Da Silva, son gouvernement avait décidé d’intégrer Haïti dans l’initiative PetroCaribe qui permet, jusque-là , à 11 pays de la Caraïbe de s’approvisionner en produits pétroliers à des prix préférentiels et/ou à des prêts concessionnaires.
Des augmentations répétées des prix des produits pétroliers ont provoqué un relèvement du tarif des transports publics en Haiti ainsi que des ajustements à la hausse des prix de différents biens essentiels à la consommation, et par ricochet une élévation du coût de la vie sur tout le territoire national de la république caraïbe. [lf gp apr 27/10/2005 21:00]
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