P-au-P., 20 oct.05 [AlterPresse] --- L’appareil électoral a subi des changements majeurs qui devraient faciliter le bon déroulement du processus (électoral), a annoncé ce 19 octobre le conseiller Patrick Féquière.
Le président du CEP Max Mathurin conserve sa fonction tandis qu’il a été nommé deux vice-Présidents : Freud Jean (bureau exécutif) et Pierre Richard Duchemin (bureau électoral).
Selon le responsable des opérations électorales, la dynamisation attendue devrait se manifester par une mobilisation des ressources autour des tâches à accomplir en vue d’atteindre l’objectif final, à savoir la réalisation d’élections crédibles dans le pays.
Ces modifications font suite à la nomination par arrêté présidentiel la semaine dernière d’un directeur général à la tête du CEP Jacques Bernard. S’exprimant le 15 octobre à l’occasion de la cérémonie d’investiture du « nouveau patron » de l’organisme électoral, Gérard Latortue a fait savoir que celui-ci « aura pour mission d’exécuter les décisions du CEP.
Parallèlement, le cabinet d’avocats du CEP a porté plainte ce 18 octobre au Parquet du tribunal civil de Port-au-Prince contre le candidat à la présidence Dumarsais Siméus pour faux et usage de faux. Selon l’avocat du CEP, Joà« l Petit-Homme, le richissime homme d’affaires pourrait faire l’objet de poursuites pénales.
Le juriste affirme que le conseil, après investigation, dispose de preuves tangibles montrant que le riche homme d’affaires avait menti lors du dépôt de sa candidature au CEP.
Evincé (de la course électorale) dans un premier temps par l’institution électorale, Siméus a été remis en selle par la Cour de Cassation, le plus grand tribunal du pays.
Le gouvernement a créée une commission interministérielle le 13 octobre qui a la charge de vérifier la nationalité des candidats aux prochains scrutins présidentiels et législatifs. Cette décision intervient après les remous suscités dans la classe politique par l’arrêt de la Cour.
Auparavant, un comité d’appui logistique au CEP a été mis sur pied. Il est composé de membres du gouvernement, du CEP et du Conseil des sages. Cette cellule entend garantir une reprise en main objective du processus électoral, en tenant compte des exigences du moment, à savoir : la maîtrise du processus électoral et le rétablissement de la crédibilité du CEP, peut-on lire dans une note du conseil des sages.
Ces difficultés et réajustements divers caractérisant le processus électoral font peut-être douter de la capacité du CEP d’organiser les joutes électorales aux dates prévues, mais ne semblent pas pour autant influer sur la campagne électorale. Depuis l’inauguration officielle de celle-ci le 8 octobre, les déplacements des différents candidats, à la présidence, notamment à Port-au-Prince et dans les villes de province, ne se comptent plus.
Leslie Manigat du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), Luc Mésadieu du Mouvement Chrétien pour une Nouvelle Haïti (MOCHRENAH), Evans Paul de ALYANS, Dany Toussaint du Mouvement Démocratique Réformateur Haïtien (MODEREH), Charles Henry Baker de « Konbit pou Bati Haïti » (KONBA), Chavannes Jeune de l’Union pou le Sauvetage d’Haïti, Paul Denis de l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL), Samir Mourra du MPH, Guy Philippe du Front de Reconstruction Nationale (FRN) et Marc Louis Bazin de la Famille Lavalas, le parti de l’ancien président déchu Jean Bertrand Aristide, figurent parmi les aspirants à la magistrature suprême d’Haïti ayant déjà démarré leur campagne. [lf vs gp apr 19/10/05 19:55]