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Corruption : Haïti classée 155e dans le rapport de Transparency International

P-au-P, 18 oct. 05 [AlterPresse] --- Haïti figure parmi les 5 pays du monde où la corruption est la plus répandue durant ces dernières années, a appris AlterPresse, ce 18 octobre 2005, de l’organisation Transparency International.

Haïti occupe, cette année, la 155e place avec une note de 1,8 sur 10 suivie de la Birmanie (156e), du Turkménistan(157e), du Bengladesh (158e) et de la République Tchad (159e). En 2004, elle était classée en 153e position.

Selon l’organisation non gouvernementale allemande, plus de deux tiers des 159 nations figurant dans l’Indice de Perceptions de la Corruption 2005 (IPC) ont obtenu une note inférieure à 5 sur 10.

« La corruption est une cause majeure de la pauvreté ainsi qu’un obstacle pour la contrer », affirme Peter Eigen, président de Transparency International qui estime que « ces deux fléaux s’alimentent réciproquement, enfermant les populations dans le cycle de la misère »

Eigen indique que la corruption doit être combattue avec vigueur pour que « toute aide allouée puisse provoquer une vraie différence pour libérer les gens de la pauvreté ».

L’organisation non gouvernementale place en tête de liste des pays les moins corrompus l’Islande, la Finlande, la Nouvelle-Zélande, le Danemark et Singapour.

Les Etats-Unis, la France, la Belgique sont respectivement classés en 17e, 18e et 19e position.

Presque la moitié des pays inclus dans l’Indice ont atteint une note inférieure à 3 dans l’IPC, indiquant ainsi un problème grave de corruption.

L’indice est basé sur 16 sondages réalisés par 10 institutions indépendantes auprès d’analystes et de gens d’affaires. Pour être inclus dans la liste, un pays doit apparaître dans au moins trois sondages.

Le 15 septembre 2005, les Nations Unies avaient ratifié la Convention contre la corruption. L’entrée en vigueur de ce nouvel outil onusien est prévue pour le 14 décembre 2005.

« La Convention est le premier instrument mondial destiné à aider les Etats membres à combattre la corruption, dans les secteurs public et privé. Le mécanisme prévu dans la Convention, qui permet aux Etats de récupérer les milliards de fonds détournés, est une première dans ce domaine », selon un communiqué de presse de l’ONU publié à New York. [do apr 18/10/05 14 :00]