P-au-P., 10 oct. 05 [AlterPresse] --- L’aggravation, régulière, des réalités et conditions de vie tend à inquiéter sérieusement les consommateurs sur le marché national en Haïti, suivant un ensemble de complaintes relevées chez les ménages par l’agence en ligne AlterPresse.
La nouvelle hausse des prix des produits pétroliers, début octobre 2005, a provoqué de nouveaux effets multiplicateurs sur les prix des biens essentiels, notamment sur le tarif des transports publics ayant subi une augmentation de plus de 50 % sur tous les trajets à l’intérieur du pays. Il en est résulté également des variations à la hausse pour différents prix de biens, déplorent les ménages.
Tout est sujet à spéculation, s’inquiètent de nombreux consommateurs évoquant une somme de tracasseries quotidiennes endurées.
Ils ont énuméré les problèmes d’alimentation en énergie électrique publique, les difficultés de fonctionnement du système public de télécommunications, les sdysfonctionnement dans l’alimentation publique en eau potable, les questions de drainage des eaux, particulièrement en cette période de pluie, de gestion des immondices et autres déchets par les municipalités, les opérations de rançonnement renouvelées dans les services publics et privés, etc.
L’observation de l’évolution des prix des produits de première nécessité, après le relèvement des prix de l’essence, révèle aujourd’hui une augmentation vertigineuse du coût du panier de la ménagère, a constaté Alter Presse lors d’une visite dans les marchés publics.
En plus des changements notables de prix affichés sur les étalages des supermarchés, l’observation de l’agence en ligne haïtienne s’est limitée aux produits alimentaires, tels le riz, le mais, les haricots, la farine, l’huile de cuisine, l’ail, l’oignon, les pâtes alimentaires, le beurre, la pâte de tomate, le sucre et le lait, qu’on retrouve souvent dans le panier de consommation des ménages.
Parmi les produits ayant subi la plus forte hausse, figure le riz dont le sac, qui valait 1,075 gourdes ( US $ 1.00 = + 40 gourdes) en juillet 2005, s’achète aujourd’hui (octobre 2005) à 1,225 gourdes. D’autres exemples sont aussi frappants, comme la farine dont le sac est passé de 900 gdes à 1,060 gdes.
Une forte progression est observée au niveau du sucre blanc, dont le sac de 50 kilos, de 900 gdes en juillet, a atteint 1,200 gdes ces jours-ci.
L’augmentation du coût de la vie plonge dans le désarroi les consommateurs qui voient leur pouvoir d’achat diminuer de jour en jour. Cette augmentation est due à la hausse incessante des prix des produits pétroliers enregistrée sur le marché international et national.
En moins d’un mois, la population haïtienne a dû faire face à une nouvelle hausse de plus de 10% des prix à la pompe des produits pétroliers.
Les consommateurs semblent livrés à eux-mêmes dans un pays dépourvu d’associations actives de consommateurs et d’instances étatiques qui les protègent.
Le 4 octobre 2005, le directeur général du ministère du commerce, Alix Raymond, avait déclaré à Alter Presse que le marché haïtien est un marché libre. Ce qui sous-entend qu’il n’appartient pas au ministère du commerce de fixer les prix des produits alimentaires, dit-il. [jj rc apr 10/10/2005 0:30]