P-au-P, 05 oct. 05 [AlterPresse] --- Des organisations sociales regroupées autour du Comité de Suivi du Dossier haitiano-dominicain mettent sur pied une série de conférences sur la situation des migrants haïtiens en République Dominicaine, ont-elles annoncé à AlterPresse.
Cette activité débute ce 5 octobre 2005, à compter de deux heures de l’après-midi, à l’Ecole Normale Supérieure.
« Nos compatriotes vivant sur le territoire dominicain font les frais de toutes sortes d’abus, l’Etat haïtien dort sur ses lauriers, les Nations-Unies et les politiciens ferment les yeux », lit-on dans une note transmise par le Comité de suivi.
Pourtant, souligne le comité, nous avons des ouvriers, des étudiants, des professionnels et des commerçants qui font constamment l’objet d’agressions de la part des Dominicains.
Le Comité de Suivi du Dossier haitiano-dominicain invite les forces vives de la nation à ne pas se laisser intimider par le comportement des Dominicains, qui risque de compromettre l’avenir des relations haïtiano-dominicaines.
Ce comité est composé, entre autres, du Groupe d’Appui aux Réfugiés et Rapatriés (GARR), de la Plate-Forme Haïtienne pour un Développement Alternatif (PAPDA), du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), de l’Union Nationale des Normaliens Haïtiens (UNNOH), de la Solidarité des Femmes Haïtiennes (SOFA), de Batay Ouvriye (Lutte Ouvrière), de Justice et Paix, du Sant Pon Ayiti (Centre Pont Haïti) et du Rassemblement des Jeunes de Savanette (RAJES)
Durant ces derniers mois, les violences contre les migrants haïtiens en République Dominicaine se sont intensifiées. Les organisations de droits humains haïtiennes et dominicaines ont toujours fait part de leurs préoccupations quant au sort de ces Haïtiens.
Le 4 octobre, le porte-parole officiel du président Leonel Fernandez s’est inscrit en faux contre les nombreuses accusations rendant le gouvernement dominicain responsable des mauvais traitements et de la discrimination envers les migrants haïtiens. « Dans le pays, on n’encourage pas le racisme », déclare Roberto Rodriguez Marchena [do gp apr 05/10/05 10 : 50]