Communiqué du GRALIP
Soumis à AlterPresse le 3 octobre 2005
Le Groupe de Réflexion et d’Action pour la Liberté de la Presse (GRALIP) condamne avec la dernière rigueur les agressions injustifiées perpétrées par un agent américain et des policiers haïtiens affectés à la sécurité rapprochée du Président provisoire de la République Boniface Alexandre contre des journalistes haïtiens, le lundi 3 octobre 2005, à l’occasion de l’ouverture de l’année judiciaire 2005-2006, au Palais de Justice de Port-au-Prince.
Le journaliste Guyler C. Delva, correspondant en Haïti de l’agence Reuters et « La Voix de l’Amérique, a été happé par l’agent américain qui l’a ensuite roué de coups alors que le confrère parlait sereinement à des policiers haïtiens qui lui demandaient de montrer sa carte de presse.
Un autre confrère, Méroné Jean Wilkens de la station privée haïtienne Radio Métropole, a été bousculé par un policier haïtien à l’intérieur même du Palais de Justice. Auparavant, un autre policier lui avait arraché son badge tandis que le confrère enregistrait (sur magnétophone) un discours prononcé par le ministre de la Justice Henri Dorléans.
Le Groupe de Réflexion et d’Action pour la Liberté de la Presse (GRALIP) considère ces brutalités commises contre des journalistes dans l’exercice de leur fonction comme une atteinte grave à liberté de la Presse garantie par la Constitution haïtienne, la Déclaration universelle des droits de l’homme et les conventions internationales.
Le Groupe de Réflexion et d’Action pour la Liberté de la Presse (GRALIP) demande à l’instance compétente de prendre dans le meilleur délai les sanctions appropriées contre les agents fautifs et de tenir la corporation journalistique et le public informés de ces mesures.
Indépendamment des contraintes qu’impose la mission d’assurer la sécurité des VIP, l’intégrité physique et la dignité des journalistes - dont l’une des vocations consiste à couvrir des événements de cette nature - doivent être respectées.
Le Groupe de Réflexion et d’Action pour la Liberté de la Presse (GRALIP) présente ses sympathies aux confrères victimes et encourage la corporation à maintenir une distance critique face aux forces coercitives aux fins de continuer à alimenter le public en informations judicieuses et réagir convenablement le cas échéant à leurs dérives.
Pour le GRALIP :
Vario Sérant
Coordonnateur Principal
Stéphane Pierre-Paul
Assistant Coordonnateur
Ronald Colbert
Administrateur
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