P-au-P., 12 sept 05 [AlterPresse] --- La ministre française déléguée à la coopération, au développement et à la francophonie a bouclé ce 10 septembre une visite de 48 heures en Haïti.
Cette visite a été l’occasion pour Brigitte Girardin de réaffirmer l’aide de la France au processus de reconstruction en cours en Haïti.
Au cours d’entretiens avec les officiels haïtiens dont le président provisoire Boniface Alexandre et le Premier ministre intérimaire Gérard Latortue, Girardin a mis l’emphase sur trois secteurs prioritaires de l’intervention de son pays en Haïti. Ces domaines concernent le maintien de l’ordre et le rétablissement de l’état de droit, la santé, en particulier la lutte contre le sida, et l’éducation.
Lors d’une rencontre avec la communauté française en Haïti, la ministre Girardin a mentionné notamment l’aide que son pays apporte en matériel et en formation à la police nationale d’Haïti et la contribution de la France à la création d’un institut médico-légal.
Cette visite a été marquée par la signature avec le gouvernement haïtien de transition de deux conventions, l’une de un million cinq cent mille euros pour la construction d’un institut des maladies infectieuses et sexuellement transmissibles (IMIS), l’autre de un million d’euros pour le financement de la rentrée scolaire 2005-2006. Brigitte Girardin a tenu à rappeler que la France est le premier contributeur devant les Etats-Unis du Fonds mondial contre le Sida.
La ministre française déléguée à la coopération, au développement et à la francophonie était accompagnée de trois députés des départements français d’outre-mer, Gabrielle Louis-Carabin de la Guadeloupe, Juliana Rimane de Guyanne et Alfred Almont de la Martinique. Brigitte Girardin a souhaité que les contacts établis par ces parlementaires puissent contribuer à intensifier les échanges entre Haïti et son environnement français le plus proche.
Après la conférence en été 2004 de Washington, où plusieurs bailleurs de fonds avaient promis d’apporter leur aide à Haïti, la France avait essayé de mobiliser à Cayenne, en Guyanne Française, le 18 mars 2005, un certain nombre de partenaires internationaux en faveur de projets concrets de coopération.
Au terme de sa toute première visite en Haïti, Girardin s’est par ailleurs réjouie de l’amélioration de la sécurité en Haïti depuis quelques mois. La ministre française a toutefois reconnu que cet apaisement reste précaire et, surtout perfectible. « A l’approche d’échéances capitales pour ce pays, il importe en effet que le processus ne soit pas menacé par l’insécurité, et la MINUSTAH y prenne toute sa part », a martelé la ministre, transmettant par ainsi « un message d’encouragement et de mobilisation au représentant spécial du secrétaire général des Nations unies » en Haïti, Juan Gabriel Valdès. [vs apr 12/09/05 9:30]