P-au-P, 06 sept.05 [AlterPresse] --- Le Réseau National haïtien de Défense des Droits Humains (RNDDH) a dénoncé le 6 septembre 2005 toutes manœuvres, enclenchées par des membres du parti Fanmi Lavalas de l’ancien Président Jean Bertrand Aristide, et des pressions internationales qui viseraient à libérer des prisonniers sans le verdict de leurs juges naturels.
Se référant aux nombreuses déclarations et aux manifestations de sensibilité, tant au niveau national qu’international sur l’incarcération du prêtre lavalas Gérard Jean Juste, le responsable du RNDDH Pierre Espérance, qui était interrogé par l’agence en ligne AlterPresse, dit « condamner toutes les tractations et pressions internationales exercées sur le juge du dossier, aux fins d’obtenir la libération du prêtre dans des conditions illégales ».
Pierre Espérance a invité le procureur à garder la tête froide et à prononcer son jugement en son âme et conscience, sans se laisser intimider par des impulsions extérieures.
Le défenseur des droits humains a également récusé la thèse des lavalassiens qui soutiennent toujours que leurs membres incarcérés sont des prisonniers politiques.
« Pour nous, au niveau du RNDDH, il n’y a pas de prisonniers politiques en Haïti, mais des personnes accusées de crimes de droit commun », a souligné Pierre Espérance.
Espérance reconnaît qu’il existe de graves problèmes dans l’appareil judiciaire haïtien, mais explique-t-il, « ces anomalies sont liées à la pénurie des moyens d’intervention des fonctionnaires dans les tribunaux et à la lenteur du mécanisme lui même ».
Tout en admettant que Gérard Jean Juste, comme tout prisonnier a des droits, le directeur du Réseau National haïtien de Défense des Droits Humains a précisé que l’élargissement du prêtre lavalas « relève de la compétence du juge sur le dossier ». [lf rc apr 06/09/2005 18 :30]
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