P-au-P, 05 sept. 05 [AlterPresse] --- La réouverture des classes s’effectue ce 5 septembre sur toute l’étendue du territoire haïtien selon le calendrier du Ministère de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports (MENJS).
Dans son message diffusé sur la Télévision Nationale d’Haïti (TNH) à l’occasion de cette nouvelle année scolaire, le Ministère de l’Education Nationale a présenté les grandes lignes adoptées pour cette année.
Les frais exigés par le MENJS pour l’année académique 2005-2006 sont respectivement fixés à 200 gourdes (environ $US 5,00) pour les élèves des lycées et 100 gourdes (environ $US 2,50) pour ceux des écoles fondamentales.
Le Directeur général du dit ministère, Emmanuel Michel Bazille, a de plus indiqué que des instructions seront données aux inspecteurs et inspectrices d’écoles aux fins d’accompagner les directeurs et d’informer les parents du montant qu’ils ont à payer.
Dans son intervention sur la TNH, Bazille a fait état d’un cas de fraude enregistré au niveau du lycée de Montrouis (nord de la capitale). Selon lui, le directeur de cet établissement public aurait exigé des parents d’élèves un montant de 150 dollars haïtiens, soit l’équivalent de 750 gourdes.
Interrogé par AlterPresse, le professeur Emmanuel Bazille a déclaré que cette année, le MENJS compte se doter d’un « budget par objectif » qui embrasse toutes ses activités en vue d’insuffler une nouvelle vitalité au système éducatif haïtien et de faciliter la réussite de cette nouvelle année scolaire. Le budget est déterminé par les objectifs à atteindre, a-t-il expliqué.
En Haïti, les écoles publiques, comme toutes les autres institutions étatiques, ne fonctionnent qu’à la merci des pays amis, des organisations non gouvernementales et des institutions ecclésiales. Les écoles privées et congréganistes occupent près de 80% de ce secteur.
« Nos écoles, pour la plupart, sont dans un état critique, de nombreux enfants en âge d’être scolarisé n’ont pas les possibilités et nous n’avons pas des maisons d’accueil à cet effet », a admis Bazille. Toutefois, selon lui, le MENJS entend « améliorer la qualité du système éducatif, mettre la bonne gouvernance dans les écoles et assurer la formation professionnelle pour des maîtres d’écoles ».
Dans le cadre du Plan National d’Education et de Formation, le MENJS exécute un Programme d’Appui et de Renforcement de la Qualité de l’Education (PARQE) dans quatre des dix départements géographiques du pays.
Le Directeur général du Ministère de l’Education Nationale a laissé entendre que ce projet « devrait couvrir l’ensemble du pays en instaurant des écoles types, des écoles modèles ». [do apr 02/09/05 00 : 10]