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Haïti : Nouvelle marche annoncée contre la hausse du coût de la vie

P-au-P, 29 août 05 [AlterPresse] --- Des organisations sociales dont la Solidarité des Femmes (SOFA), la Plate-Forme Haïtienne pour un Développement Alternatif (PAPDA) et le Mouvement des Etudiants Autonomes de la Faculté des Sciences Humaines (MEGA) annoncent pour ce 31 août la tenue d’une manifestation de rues à Port-au-Prince.

Cette marche, qui partira de la Faculté des Sciences Humaines, s’inscrit dans le cadre de la mobilisation entamée par ces secteurs contre la hausse continue des prix des produits de base, des écoles publiques et du carburant sur le marché local.

Les manifestants entendent parcourir plusieurs rues de la capitale haïtienne. Ils projettent de porter leurs revendications jusqu’au Ministère de l’Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports (MENJS)

Selon les organisateurs, l’augmentation des prix des produits pétroliers à l’échelle nationale est une politique du gouvernement haïtien visant à collecter de l’argent pour honorer les intérêts de la dette haitienne vis-à -vis du Fonds Monétaire International (FMI).

« Cette politique contribue largement à l’augmentation du coût de la vie, à un moment où le gouvernement intérimaire continue d’être un instrument de la bourgeoisie », a dénoncé l’étudiant Jean Wilson Junior.

Le responsable du MEGA a fait savoir que le gouvernement et la bourgeoisie n’ont aucun intérêt à trouver un compromis sur la nécessité de réduire le prix de l’essence en vue de l’amélioration des conditions de vie dans le pays.

« Nous ne demandons pas une subvention de la part du gouvernement, mais nous exigeons à l’Etat de réduire le niveau de taxation des produits pétroliers et à la bourgeoisie de diminuer le bénéfice qu’elle tire de la vente de carburant sur le marché national », a-t-il précisé.

Selon Guy Numa, un des initiateurs de la marche prévue, cette activité entre dans le cadre d’une mobilisation générale contre la cherté de la vie, l’exploitation arbitraire des ouvriers haïtiens et l’augmentation incessante des frais de scolarité dans les écoles privées haïtiennes.

« Cette année encore, certaines institutions privées exigent des parents d’élèves des frais en dollars américains », a révélé Guy Numa. Nous avons une commission qui travaille là -dessus et nous aurons à publier sous peu les résultats obtenus », a-t-il poursuivi.

Pour poursuivre cette mobilisation débutée depuis plusieurs mois à Port-au-Prince et qui a touché d’autres régions du pays avec la participation des paysans, ces groupes de pression invitent les différents secteurs de la vie nationale, dont les enseignants, les écoliers, les étudiants, les ouvriers, à participer massivement à ce mouvement en vue de contraindre les autorités haïtiennes à travailler dans le sens des intérêts de la population.

Les organisateurs ont par ailleurs dénoncé un groupe d’économistes qui, selon eux, sont à la solde du gouvernement de transition. « Ces économistes (dont les noms n’ont pas été cités, feignent de ne pas comprendre nos revendications », ont-ils déploré précisant ainsi avoir soumis au gouvernement un document dans lequel se trouvent les différentes propositions formulées par ces organisations sociales dans la perspective de remédier à hausse ininterrompue du coût de la vie. [do gp apr 29/08/05 15:30]