P-au-P, 26 août 05 [AlterPresse] --- Le gouvernement dominicain, par la voix de son ministre d’Information, Rafael Nuñez, a condamné le 25 août le meurtre de trois jeunes migrants haïtiens brûlés vifs par des inconnus.
« Nous rejetons cet acte et croyons que les autorités policières doivent conduire une enquête approfondie pour mettre la main au collet des auteurs de la mort de ces trois malheureux Haïtiens et les soumettre à la Justice », a déclaré Nunez. Car, a-t-il dit, « nul n’a le droit d’enlever la vie à personne ».
Cette réaction fait suite à celle des autorités haïtiennes qui ont exigé de leurs homologues dominicaines une explication sur les faits ayant conduit au décès tragique de ces trois Haïtiens le 16 août dernier.
Le gouvernement provisoire d’Haïti a condamné ces actes criminels et a rappelé son chargé d’Affaires en République dominicaine pour consultations.
Le président du Comité Dominicain des Droits Humains, Virgilio Almánzar, a, quant à lui, profité de l’occasion pour dénoncer l’assassinat au mois de mai dernier de 13 migrants haïtiens en République Dominicaine. « Nous sommes des organisations communautaires travaillant avec la Communauté haïtienne, nous voulons demander à l’Etat dominicain de clarifier cet acte barbare », a-t-il exigé.
Almánzar a appelé les autorités dominicaines à diligenter une enquête autour de ces genres de décès qui se multiplient depuis environ 2 mois, avec le meurtre de plus d’une vingtaine d’Haitiens. « La justice doit poursuivre les personnes impliquées dans l’assassinat de ces Haïtiens et les mettre en prison », a-t-il ajouté.
Un récent décompte établi par la presse, indique que 25000 personnes considérées comme des Haitiens sans papiers ont été déportées vers Haiti durant les 12 derniers mois par la République Dominicaine. Parmi ces rapatriés, plusieurs Dominicains de teint noir ont été identifiés. [jls do gp apr 26/08/05 09:00]